#Chronique : Ryley Walker

Sans titreTu as des perles musicales comme celle là, hors du temps et des modes, qui s’invitent sur ta platine disque, et ce de temps en temps…

A la première écoute de l’album : on se demande si on est dans les années 60/70, c’est une réédition ? Que nenni, c’est son deuxième album édité au printemps.

Ryley Walker, est un jeune de l’Illinois, il réinvente la musique traditionnelle américaine, il y rajoute un jazz atypique, un folk enjoué, et du rock expérimental curieux… plus une touche originale et riche d’idées. Comme Tim Buckley, (père de Jeff) John Martyn, Richard Thompson ou John Butler qui avaient déjà retranscrit à leurs manières cette musique populaire, de part le monde, à chacun son folk d’ailleurs. Un plaisir que d’entendre sa belle voix cristalline qui te berce comme si tu es dans un hamac, installé dans un pré verdoyant, avec de belles fleurs t’entourant, c’est somptueux vraiment (voir photos dans le livret avec des animaux de la ferme)… Son timbre vocal, il l’utilise comme un instrument sur « Same Minds », il part d’un jazz basique vers un univers large et non conventionnel. On frémit également sur de la musique style irlandaise, avec l’ instrumental « Griffiths Bucks Blues », tout comme la chanson « The High Road », ce violon… Pour les plus anciens, si Soft Machine/ Robert Wyatt ça vous dit encore quelque chose, lui il sait s’en inspirer : « Love can be cruel ». Et si vous écoutez (encore) la musique du Grateful Dead, sautillant de joie dans votre salon en apprenant la tournée de leur reformation de cet été 2015 (!), oui ça aussi les musiciens de Ryley savent le faire ! Des débauches psychédéliques, ils s’y collent avec facilité, et on en reste baba (sans jeu de mots)…

Ce disque ne passera jamais sur les ondes FM, à part quelques héros de l’hexagone du micro qui oseront, mais pourquoi attendre minuit bordel pour entendre cet artiste exceptionnel !? Nous on s’en fout, on a commandé au Père Noël par dizaines cet album, pour l’offrir à ceux qui ont encore quelque chose entre les oreilles. Comme toi ! Merci Ryley

www.ryleywalker.com

Ecrit par Jack Lalli
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