LIVE REPORT : Jazz à Domergue 2015

029Quel beau  festival, quel endroit magique ! Voilà ce qui venait tout de suite à l’esprit après ces quatre jours passés dans le cadre somptueux de la Villa Domergue, à assister aux concerts programmés par l’ami Frédéric Ballester et la ville de Cannes  pour le  festival Jazz à Domergue dont nous vous parlions dans le numéro 3 du Jazzophone. Et je ne suis pas peu fier de dire, ou plutôt d’écrire, qu’un des festivals les plus originaux de l’été eut lieu dans ma ville natale.

En effet, nous assistâmes à quelques concerts du plus bel acabit, donnés par des artistes que l’on n’entendit nulle part ailleurs sur la Côte cet été. Tout d’abord Champian Fulton, présentée par notre collaboratrice Denia Ridley, car venue comme elle d’Austin, Texas.champianUne pianiste chanteuse de grand talent, au jeu de piano incisif et à la voix claire, rappelant parfois une certaine Diana Krall. Elle était de plus accompagnée à la contrebasse par le grand Gilles Naturel, l’un des meilleurs spécialistes français de l’instrument.

Le lendemain, Un grand moment de charme, de swing, de bonne humeur, de musicalité avec LA découverte du festival, je veux parler de Tricia Evy, chanteuse d’origine guadeloupéenne et martiniquaise, qui nous apparut vêtue d’une splendide robe rouge qui rehaussait, si besoin était, son absolument renversante beauté.

055Un répertoire fait de standards de jazz et de compositions originales inspirées par la ou les musique(s) de ses Caraïbes natales, un excellent trio réunissant le pianiste David Fackeure (deux nominations aux Victoires du Jazz en 2008), le bassiste Thierry Fanfant (entendu régulièrement aux côtés de Paco Séry, Bernard Lavilliers…) et le batteur Francis Arnaud,  pour la soutenir, une grande maîtrise de la scène et du public, tout était réuni pour une soirée mémorable et ce fut le cas.

Richard Manetti, fils de Romane, et comme son père, guitariste extraordinaire. Il était accompagné par trois musiciens que nous connaissons bien par ici Fred D’Oelsnitz (piano et Rhodes), Jean-Marc Jafet (basse électrique), Yoann Serra (batterie) et avait invité en « guest soloist’’ le saxophoniste alto Baptiste Herbin, monstre de technique et de capacité d’improviser. Le répertoire choisi, fait de compositions des membres du groupe, oscillait entre jazz modal et fusion jazz-rock, dans un modernisme absolu et une évidente joie de jouer. Fascinant ‘’ interplay’’ entre ces musiciens de très haut niveau qui se renvoient la balle dans une totale absence de bataille d’égos. Un très grand moment.

En enfin, Thomas Ehnco vint clore le festival en donnant un récital de piano solo devant un public attentif et conquis. Intimisme et émotion pour la fin de ce Jazz à Domergue 2015, qui restera dans les mémoires.

Ecrit par Gilbert D'Alto

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