#INTERVIEW Jean-René Palacio #RIP

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En hiver, le festival de Monte Carlo et de Megève, en été, Jazz à Juan et abondance des shows de stars au Sporting monégasque, tel est le menu de Jean René Palacio directeur artistique qui vit et pense musique. Dans son bureau tapissé de photos des artistes qu’il a réussi à faire venir dans ses rendez  vous internationaux, il prépare les programmations comme celle de la 56 ème édition de Jazz à Juan.

Commencer son festival avec une retransmission télévisée sur France 3 des Victoires du Jazz, est ce une reconnaissance pour un directeur artistique ?

Jean René Palaccio : Je le pense, car il faut le souligner le jazz n’a pas toujours la meilleure place dans les programmes à la télévision. Ce sera une émission diffusée en prime time, c’est  l’opportunité de faire découvrir au public la nouvelle génération de musiciens de jazz français et européens.

Comment se prépare la programmation d’un tel festival

Dans ce festival, j’ai voulu que le grand public découvre toutes les facettes musicales qui apportent la modernité au jazz comme, par exemple, quand nous allons recevoir Johnny Gallagher, avec lui il y a du blues, du rock, on ne peut pas rester insensible à cette voix unique. Dans la même soirée, on attend aussi le groupe Earth, Wind and Fire, même 50 ans après leurs premiers succès, la jeunesse reprend quelques titres, d’ailleurs, dans le film Les Intouchables, on peut entendre Boogie Wonderland. Dans la même veine, il y aura Buddy Guy, Gregory Porter, là aussi, c’est une belle facette du jazz qu’est la Soul, comme  le bassiste Richard Bona, qui cette fois, revient pour nous proposer de la musique cubaine et africaine avec le combo Mandekan Cubano…

On attend aussi avec impatience la soirée du 18 juillet, qu’en est il ?

Bien sûr dans une même soirée avoir Archie Shepp et Charles Lloyd est un grand moment, c’est l’éternelle modernité du jazz avec des artistes qui étaient déjà d’avant garde et qui continuent une carrière dans le même sens et qui sont une immense référence pour les jeunes musiciens…pour la petite histoire, quand Charles Lloyd vient ici en 1966, il a avec lui un jeune pianiste de 21 ans…un certain Keith Jarrett…tous les ans, on essaie d’inviter des grands noms du jazz actuel… on attend, entre autre Diana Krall, Robin McKelle, Hugh Coltman et, bien sûr, celui qui garde une profonde reconnaissance à Jazz à Juan, le bassiste Marcus Miller. Un festival de jazz sans un big band ne serait pas excusable et, cette année, il sera français, ce sera celui d’Eddy Mitchell avec bien sûr à la baguette Schmoll en personne.

Un festival, est ce aussi un moment où l’on peut présenter un concert insolite ?

Il y aura de l’insolite, par exemple avec le violoniste Didier Lockwood dans un autre registre, il sera avec le groupe Les Violons Barbares quatre compères avec des instruments à corde peu ordinaires représentatifs des Balkans à la Mongolie… Une autre soirée devrait permettre de découvrir le jazz chinois car depuis la signature d’une convention d’échanges culturels lors du 1er festival de jazz en Chine, le JZ Festival Shanghai en 2014, un orchestre se produira dans la Pinède , l’an dernier c’est le chanteur Coco Zhao qui avait été invité ». Quelque soit le goût de chacun, pendant une semaine, la fête sera complète d’Antibes à Juan avec un festival Off, parades dans les rues, un Around Midnight sans oublier la soirée Gospel et la célébration œcuménique avec l’American Gospel Jr et, si vous rencontrez un carabinier tout vêtu de rouge et bleu…pas d’inquiétude, il est avec 22 de ses copains membres de l’orchestre des Carabiniers du Prince (de Monaco, bien sûr) pour un concert le 14 juillet, une musique dans le style de l’orchestre militaire Air Force que dirigea Glenn Miller pendant la seconde guerre mondiale. Un bel été de jazz qui devrait se poursuivre hors saison estivale sous la houlette de l’Office du Tourisme. Il y a longtemps que nous réfléchissons à cette idée que le jazz n’a pas de saison, d’autres villes le font, Antibes dés octobre va initier un projet appelé Jammin’Juan, nous en reparlerons, la ville a aussi un projet de concerts de  jazz pour les  fêtes de fin d’année.

Allez, en juillet on oublie tout… on part jazzer dans les rues, les places et dans la Pinède avec ou sans ses espadrilles made in France !

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Ecrit par Jean-Pierre Lamouroux
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