Larmes pourpres, mort d’un Prince.

Prince

C’est avec une profonde tristesse que l’équipe du Jazzophone a appris la nouvelle de la disparition du chanteur, compositeur, multi-instrumentiste et  arrangeur Prince Rogers Nelson, plus connu sous le nom de Prince, à l’âge de 57 ans, dans son studio de Paisley Park, installé dans sa ville natale de Minneapolis (Minnesota). Il était lun des plus grands créateurs de la musique afro-américaine, tous styles confondus.

Né dans une famille de musiciens (son père, John L. Nelson possédant une ascendance italienne, est en effet pianiste, tandis que sa mère, Mattie Shaw métisse afro-américaine d’ascendance amérindienne et européenne, est une chanteuse de jazz).

Il va, au cours de sa fantastique carrière embrasser tous les genres, de la pop psychédélique  (« Raspberry Beret ») au funk minimaliste (« Sign o’ the times »), de l’électro (« 1999« ) au quasi jazz (« Strollin »). Musicien complet, excellant particulièrement à la guitare et aux claviers , mais sachant également jour de la basse et de la batterie, il lui arrivait fréquemment de jouer de tous les instruments sur un morceau.

De 1982 à 2004, ce sont 20 ans de créativité continue et de succès ininterrompu, avec les albums « 1999 » « Purple Rain »« Sign o’ the times » « Around the world in a day » « Under the cherry moon »  » Diamonds and pearls », et d’autres, moins aboutis, mais toujours intéressants. Expérimentant dans tous les styles, et produisant une multitude d’artistes comme Sheila E, Vanity, Chaka Khan, The Bangles , Wendy & Lisa( majoritairement de  charmantes jeunes femmes..,), et aussi des légendes comme Larry Graham ou Maceo Parker, il collabora également  avec Miles Davis qui l’appelait « le Duke Ellington des années 80″. Il  fut une figure centrale de la musique américaine de la fin du XXième siècle et du début du XXIème. Une immense perte pour le monde musical.

Ecrit par Gilbert D'Alto
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