Live Report : Jazz around the Coast : La Gaude, Juan-les Pins, Nice.

20141114_csw_gl_0795_pour-accueilLe long week-end musical sur la Côte d’azur qui amena l’équipe du Jazzophone de La Gaude à Nice en passant par Juan-les-Pins commença vendredi soir lors du festival Jazz sous les Bigaradiers à La Gaude, avec une prestation de la Cie So What, organisatrice de ce festival qui fête cette année sa vingtième édition.

Nous fûmes particulièrement touchés par la relecture du « Africa » de John Coltrane, ainsi que par la reprise Ethio-Jazz d’un morceau de Mulatu Astatke. Puis arriva sur scène le quartet du percussionniste argentin Minino Garay, dont nous vous parlions il y a peu à propos du Quarteto Gardel.

Entouré d’un groupe international (Alfio ORIGLIO, piano, venu d’Italie, Felipe CABRERA, contrebasse, cubain ;  Patrick MANOUGUIAN, guitare, français d’origine arménienne.) et interprétant une musique ouverte à tous les courants, joyeuse fusion entre les rythmes sud-américains, les musiques d’Afrique noire, du Maghreb, de l’Espagne et du jazz, ce groupe de très haut niveau capta dès le premier morceau (un tango) l’attention entière d’une salle comble. Deux magnifiques morceaux plus tard, le second faisant particulièrement briller Alfio Origlio, ce fut l’entrée en scène de la guest star, et régional de l’étape (il est né à Cagnes sur Mer), le saxophoniste et arrangeur Pierre Bertrand, qui est entre autres le leader du Nice Jazz Orchestra, pour une longue intervention / improvisation au saxophone soprano. Il revint d’ailleurs pour le mambo final qui laissa la salle en surchauffe. Une soirée « caliente » !

Le lendemain, nous nous dirigeâmes vers Juan -les-Pins où nous attendait la seconde  soirée de la première édition du festival Jammin Juan. A l’affiche, 3 groupes : Fred D’Oelsnitz Trio, Festen et De Beren Geren.  Le trio de Fred venait présenter son nouvel album « Fresh Time’‘ à paraître sous peu sur Imago Records. Si sur le disque, c’est  l’excellentissime François Gallix qui tient le poste de contrebassiste, il était remplacé ce soir là par Gilliard Lopes, Stéphane Foucher quant à lui officiant toujours derrière ses fûts.  Le répertoire fit bien sur la part belle au nouvel album, et remporta l’adhésion du public, ébloui par le talent des trois hommes.

De Beren Geren leur succéda, autre piano trio, venu de Bruxelles,, celui là (Fulco Ottervanger, piano, Lieven Van Pée contrebasse,   Simon Segers, batterie) mais son free-jazz électro-acoustique convainquit peu de monde. Fersen, quartet avec saxophone, conclut la  soirée avec une  musique assez  funky et une intéressante utilisation percussive du piano, mais le clou de la soirée fut pour beaucoup son début.

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Le lendemain nous précipitâmes au Shapko Bar où se produisait le quartet de Sébastien Chaumont, qui nous avait fortement impressionné la semaine précédente à la salle Charlie Chaplin lors du festival d’hiver Saint Jazz Cap Ferrat, et dont les échos du concert de la veille au soir à la Cave Romagnan, rapportés  par plusieurs aficionados, dont certains membres de l’équipe du Jazzophone,  étaient dithyrambiques. Aussi nous fûmes ravis de retrouver Seb et sa formation (Olivier Slama, piano, Sébastien Lamine, contrebasse, Laurent Sarrien, batterie)  pour une formidable session (et leçon !) de swing, de blues , de soul à travers ce hard-bop qu’ils interprètent toujours avec autant de ferveur, alternant standards et compositions, écrites par Seb ou Olivier Slama, avec pour finir une très belle interprétation du standard « When I grow too old to dream « . « Seb is still the hippest cat in town, no question about it » ! »*

Un moment de pur bonheur qui concluait idéalement  ce week end musical où se joignirent quantité et qualité.

* »Pas de doute , Seb est toujours le mec le plus branché de la ville ! »

Photos : Gérard Demonchy, Z@ius, Philou Antsirabe .

Vidéo Seb Chaumont : Philippe Déjardin.

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Ecrit par Gilbert D'Alto
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