LIVE REPORT Nice Jazz Festival 2015 Day 2&3

lauryn hillMercredi 8 Juillet, l’équipe du Jazzophone continue sa mission d’information pour votre plus grand plaisir (et le sien). Après la traditionnelle mise en bouche à El Merkado avec Selim Nini qui ce jour là accompagnait au piano le crooner hollandais Richenel, nous franchîmes de nouveau le Rubicon, et nous retrouvâmes de nouveau dans l’enceinte du Nice Jazz Festival.

Indra Rios Moore, révélation TSF de l’année, ouvrait le bal sur la scène du Théâtre de Verdure, avec un set acoustique où brillât son originale reprise du « Money » de Pink Floyd. Puis sur la même scène lui succéda le trio du légendaire pianiste Kenny Barron, ancien sideman de Stan Getz (et de nombreux autres grands musiciens), accompagné du prodigieux contrebassiste japonais, Kiyoshi Kitagawa et du grand Jonathan Blake à la batterie. Un moment de pur délice qui ravit une audience entièrement acquise à la cause du pur jazz. Interprétation renversante de standards de Monk et Billie Holiday, musicalité, inventivité, swing, tout y était. Notre confrère Daniel Chauvet en a encore des frissons, et nous aussi. Puis le quartet du vétéran Charles Lloyd prit possession des lieux pour un moment de grâce, avec un jazz modal « coltranien » de grande envergure, envoûtant, spirituel, incantatoire… les volutes indianisantes du saxophone rappelèrent que Charles Lloyd fut l’un des seuls jazzmen (avec Miles Davis) à jouer dans les grands rassemblements hippies des années soixante. A moment of love & peace in Nice… Sur la grande scène, la découverte Benjamin Clementine, pianiste et chanteur britannique donna un très beau set intimiste en ouverture de soirée. Hélas, comme nous le mentionnions auparavant, n’étant pas doués d’ubiquité, nous ne pûmes assister au reste de la soirée côté Masséna. Le lendemain nous vit de la même manière assister au set de Selim Nini, cette fois là en duo avec le contrebassiste Kevin Tardevet, à El Merkado, puis pénétrer dans le saint des saints pour assister au concert du duo Gregory Privat/ Sonny Troupé, tout en délicatesse. Puis vint LA star Brad Mehldau, avec son trio habituel (Larry Grenadier, contrebasse, Jeff Ballard, batterie) et un nouveau répertoire empreint de clins d’œil à Gershwin ou aux Beatles. Un set de haut niveau laissant pantois tant est riche l’univers du trio. Brad a publié une sérié d’albums intitulés « The Art of the Trio’’, eh bien cet art était à Nice à son apogée. Comme celui du crooner Kurt Elling, dont le style se raffine d’autant que s’élargit son répertoire, sautant allégrement de Sinatra à U2 en passant par le «Message » de Grand Master Flash ! En prime, un organiste monstrueux qui officiait derrière un véritable Hammond B3, cabines Leslie comprises. Grand moment. Et nous nous rendîmes enfin sur la scène Masséna pour assister au show de la diva Lauryn Hill. Assise, la guitare sur les genoux et un chapeau de paille sur la tête, elle donna un set semi-acoustique où s’entremêlèrent reggae, soul, funk et hip-hop. Toujours la rage au cœur et la voix magique, sa passion intacte, elle enchanta un public venu en masse applaudir la déesse d’ébène. À bientôt pour de nouvelles aventures, and keep on swinging !

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Ecrit par Gilbert D'Alto
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