LIVE REPORT Nice Jazz Festival 2015 Days 5 & 6

11011032_984300648269307_725761688531842939_nReprenons, chers ami, reprenons… Après vous avoir quittés sur la forte impression laissée par Eric Legnini, Sandra Nkaké, Kellylee Evans et leur hommage à Ray Charles, l’équipe du Jazzophone reprit le chemin du Nice Jazz Festival pour assister aux derniers feux de l’édition 2015. Feux ma foi fort lumineux, puisque nous eûmes droit à deux soirées d’exception pour la clôture.

La chanteuse  et trompettiste barcelonaise Andrea Motis ouvrit le bal avec un jazz « cocktail –lounge », certes agréable mais un peu « light ». Tant mieux quelque part, car des saveurs plus corsées nous attendaient par la suite. Tout d’abord scène Masséna, avec les Monophonics, machine à groove venue de San Francisco, qui avec leur psyché-funk nous rappelèrent deux autres célèbres San-franciscains : Sly Stone et  Carlos Santana. Les choses sérieuses (enfin, façon de parler…le fun, plutôt) commençaient. Côté Théâtre de Verdure, hommage encore (ça devient une manie…inquiétante, car on dirait que le futur du jazz est derrière lui…) à Fats Waller, par le pianiste Jason Moran. Affublé d’un masque de carnaval représentant un pianiste  de boui-boui, chapeau melon et cigarette compris, il reprît les grands standards du maître, comme « Ain’ t misbehavin’ »dans des arrangements modernes, dansants et originaux. Sur la scène Masséna, un autre San-franciscain, le bassiste Larry Graham et son Graham Central Station  mettent  le feu aux poudres, et l’inventeur du slap fait groover et danser toute l’audience sur son funk torride, avec en final le hit de son ancien boss Sly Stone, l’hypnotique « Thank You For Lettinme Be Mice Elf again ». Retour au Verdure , moment de grâce avec Roberta Fonseca & Fatoumata Diawara. Le mariage Cuba / Mali fonctionne à merveille, Roberto étant capable d’évoquer dans une seule phrase de piano le jazz, la salsa et l’Afrique , et la chanteuse, en grande tenue traditionnelle, envoûta les spectateurs. Un pari risqué gagné haut la main ! fatoumata

Enfin The Roots nous emmena au bout de la nuit avec leur mix hip-hop-soul-rock-groove–jazz etc. Des reprises terrifiantes qui osèrent faire côtoyer Herbie Hancock (‘’ Actual Proof ‘’) et Guns’n’ Roses (‘’ Sweet child o’mine »).

questloveLe lendemain, une première pour la messe Gospel offerte à 11h du matin scène Masséna, la même scène qui recevra dans la soirée deux phares du Funk et de la soul, tout d’abord The Soul Rebels, qui emmenaient avec eux le son de leur Nouvelle Orléans natale, hybride de musique cajun, funk créole et hip hop aux cuivres jazzy ! Enfin, les vétérans de Kool & the Gang vinrent achever un public ravi avec leurs indémodables tubes, se retrouvant en finale épaulés par la basse de Larry Graham, venus prêter main forte aux copains..Un beau final pour une belle édition.

Ecrit par Gilbert D'Alto
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