Le Festival de Monte-Carlo, événement jazz de l’automne s’est ouvert le 22 Novembre avec un concert tout à fait alléchant, tout d’abord le quintet du jeune guitariste Richard Manetti et ensuite James Farm, le groupe rassemblé autour du célèbre saxophoniste Joshua Redman.

Première surprise en pénétrant sous les augustes lambris de l’Opéra Garnier où a lieu le festival, Richard Manetti joue une musique bien éloignée de celle de son père Romane.  Ici, pas de Jazz manouche mais plutôt du Jazz fusion,  une musique proche de celles de John Scofield ou Pat Metheny. Entouré de trois parmi les  meilleurs musiciens azuréens, Fred D’Oelsnitz (piano & Rhodes piano)  Jean-Marc Jafet (basse électrique) Yoann Serra (batterie) et de l’excellent saxophoniste (ténor & soprano) Stéphane Guillaume, il délivra un set de 45mn absolument passionnant de bout en bout. Sans jamais qu’aucun musicien ne soit mis en avant par rapport aux autres, tous brillèrent chacun à leur tour, dans des compositions dues aux uns et aux autres. Un régal !

S’ensuivit James Farm nouveau « super groupe », comme on disait dans les seventies, conglomérat de musiciens chacun reconnu pour sa virtuosité sur son instrument. : Joshua Redman (saxophones) Aaron Parks (piano & Rhodes), Matt Pennman (contrebasse) et Eric Harland (batterie). Et c’est peut-être là que le bat blesse (un peu) : quatre fortes individualités ne font pas forcément un groupe soudé. De très longues compositions , quelques errances free, mêlées de rythmes funk (il semble que beaucoup de monde ait réécouté Bitches Brew  ces temps-ci…) de belles envolées du sax et du piano (le Rhodes légèrement mixé trop fort, à mon humble avis, mais bon…), et pour ma part, deux titres à retenir : « City folk »   de Joshua , et «  North side » de Eric Harland, deux titres aux fortes mélodies.

Quoi qu’il en soit, une ouverture réussie pour ce 10^ème Monte Carlo Jazz Festival !