Live Report : Week-End Musical sur la Côte

st jazzophone

Riche week-end musical sur cette Côte d’Azur que nous chérissons tant, et où le talent des musiciens nous permit d’oublier les meurtrissures récentes.

Nous commencâmes le dit week-end avec un apéritif au  restaurant-bar le Cadillac à Saint Jean Cap Ferrat, avec notre amie et collaboratrice du Jazzophone, Denia Ridley, qui se produisait là en trio, en compagnie de son compatriote  le talentueux  pianiste Randy Tessler, venu de Chicago et du contrebassiste niçois Sébastien Lamine.

denia pref

Toujours la même grâce, le même swing délicat dans sa relectures des grands standards de jazz . Un moment de pure beauté .

Puis nous nous dirigeâmes tout près de là, vers le Jardin de la Paix, où avait lieu le Festival Saint Jazz Cap Ferrat. En première partie, dans ce cadre magnifique, nous pûmes assister en première partie, à la prestation du trio de Yoann Serra, qui est sans nul doute l’un des  tout meilleurs batteurs français (cf son portrait dans le Jazzophone no 4 ). Il était accompagné par Mica Mikaleff a la guitare, aussi impressionnant par sa dextérité que par sa musculature, et  par Florent Gac (orgue). Oscillant entre le soul jazz  à la Jimmy Smith et la fusion à la Tony Williams Lifetime, les trois hommes firent preuve de finesse et d’ inventivité sans faille.

Puis ce fut le tour de la sémillante Robin Mckelle d’arpenter la  scène, Toujours aussi bondissante et « pêche », elle rentra tout de suite dans le vif du sujet, avec un répertoire très « Soul« , avec le même groupe qui l’accompagnait à Jazz à Juan  : Eli Menezes (guitar), Jake Sherman (keyboards), Matt Brandau (bass), Adam Jackson (drums).

Un « Control yourself  » sur les chapeaux de roues en entrée, suivi de « Gravity« , puis d’une reprise du  »I can’t go for that » de Hall & Oates, et le show était lancé, devant un public visiblement ravi. On vit même le maire de la commune, Mr Jean-François Dietrich esquisser quelques pas de danse, à côté de Marc Peillon, directeur artistique du festival. La joie de chanter et de jouer de ces gens est tellement communicative qu’il est impossible de résister.

Le lendemain, retour vers Nice, précisément à la Cave Romagnan, pour assister au concert de Deborah de Blasi accompagnée d’un trio de jazzmen chevronnés, Selim Nini (piano) Philippe Brassoud (contrebasse) et Jérôme Achat, batterie, pour chanter quelques standards de jazz ou de bossa nova et présenter quelques titres de son nouvel album  dont la sortie est prévue pour le 24 octobre.

des tas de tours

Un concert ma foi fort réussi, avec de belles envolées vocales de Deborah, visiblement en pleine forme,  et un Selim Nini très volubile au piano, qu’il était agréable de réécouter sur cet instrument, car ces dernières semaines, c’est plutôt au sax alto qu’on l’entendait.selim piano zaza

Le lendemain nous nous rend^mes au Shapko Bar pour y découvrir une nouvelle formation dirigée par Pierre Marcus , décidément l’hydre à mille têts du jazz niçois cet été. Une très belle formation parisiano-niçoise comprenant , outre Pierre à lia contrebasse, Simon Chivallon au piano, Pierre Bernier au sax ténor et l’autre régional de l’étape Thomas Galliano, à la batterie, pour un jazz très aérien ,joué avec fougue et ferveur,  proche de l’esprit du quartet de Coltrane,  Les standards de Monk et autres servirent de prétexte à de très belles joutes instrumentales et improvisations. Mention spéciale à l’ excellent Pierre Bernier dont les soli n’étaient pas sans rappeler ceux d un certain Mark Turner.

Une magnifique conclusion à ce week-end musical, riche de plaisirs musicaux et variés.Et à bientôt our de nouvelles aventures.

Ecrit par Gilbert D'Alto
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