#RIP Bye, Bye Candye Kane

candye kane

Candye Kane nous a quitté le 6 mai 2016 à l’âge de 54 ans. Retrouvez ici l’interview que cette « big lady » du blues nous avait donné le 29 mars 2012, ainsi qu’un bel extrait vidéo de son concert, lors d’un passage à la Salle Grapelli à Nice.

– Bonjour, Candye Kane. Comment se fait-il qu’une Californienne ait eu envie de chanter le blues et y réussisse si bien ?
– C.K : J’ai eu une « blues life’’ Je viens d’un milieu très modeste, mes parents étaient pauvres, des « white trash ». Aussitôt, le blues m’a parlé parce qu’il vient de l’époque la plus sombre des Etats-Unis, celle de la Grande Dépression. Il m’a parlé aussi parce qu’avec le blues, on peut être grosse, on peut être noire ou blanche, peu importe, c’est un feeling, on peut parler de sexe, on peut être cru et vrai, à l’inverse de la variété où on doit ressembler à une poupée Barbie et chanter des idioties.

– Vous vous êtes donc identifiée à ces chanteuses de blues, car leur expérience était similaire à la vôtre ?
– CK : Tout à fait. Des chanteuses comme Big Mama Thornton (qui pesait 150kgs), Bessie Smith, la pianiste Alberta Hunter, et bien sur Billie Holiday, mais PAS Janis Joplin à qui on me compare trop souvent. J’ai eu la vie de ces pauvres blancs, décrite par des chanteurs de country comme Hank Williams, une musique que j’aime aussi beaucoup. D’ailleurs je n’écoute pratiquement rien d’actuel, la musique que j’aime va de 1920 à 1965. Le blues, le jazz, la vieille country, la soul music. Très peu de rock, même si comme tout le monde j’adore les Rolling Stones. D’ailleurs dans mes concerts il y a souvent des gens de trois générations différentes…

– Pensez vous que votre musique est mieux reçue en Europe ou aux USA ?
– C.K : Les Européen ont un sens de l’héritage, de la préservation de la tradition, les Américains beaucoup moins, sauf dans les grandes villes comme New York, Chicago, San Francisco. Mais les Américains savent peut-être un peu plus faire la fête dans les concerts… Ce sont deux choses différentes.

– Contente de revenir joue en France ?
– C.K : Oui, et particulièrement sur la Riviera que j’adore. J’ai joué plusieurs fois par ici, en particulier au Festival de Cannes pour Pedro Almodovar.

www.candyekane.com

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Ecrit par Gilbert D'Alto
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