On connait Simon Chivallon en tant qu’accompagnateur, d’entre autres Pierre Marcus ou Baptiste Herbin. Mais le jeune homme a d’autres cordes à son arc, comme le prouve cet excellent album solo.
Simon Chivallon a rejoint le label marseillais Paradis Improvisé, mené par Hélène Dumez, qui propose une magnifique collection d’albums de piano en solo, sous les mains d’artistes prestigieux, et dans des styles très variés, choisis par eux, ce qui fait l’originalité et la richesse de l’ensemble. Venons-en à cet album, magnifique effort en solitaire de l’artiste. Les titres mettent à l’honneur l’éclectisme (certains diront la versatilité) du musicien. Passant de Brassens à Chopin, sans oublier Gershwin ou Django, il propose un patchwork de ses influences : musique classique, chanson française et bien sur jazz. Une musique plurielle, intemporelle, et non dénuée d’une certaine « nostalgie joyeuse », d’un sentiment de saudade à sa façon. J’en veux pour preuve sa relecture toute personnelle et émouvante du fameux « Le Sud » de Nino Ferrer. Aussi une « Valse hot » de circonstance, en trois temps comme il se doit, qui renvoie avec fraîcheur au temps du Hot Club de France. Pour paraphraser « Le Cid » nous dirons simplement « Il est jeune, il est vrai, mais la valeur n’attend pas le nombre des années ».