#Chronique réédition : Steve Miller « Born 2B Blue »

Steve Miller, est un guitariste et chanteur venu de Chicago, où il était reconnu comme l’un meilleurs guitaristes blancs de blues.

Après avoir créé le Steve Miller Band avec Boz Scaggs et Ben Sidran, il déménage à San Francisco, où il devient un héros de la scène psychédélique. Puis dans les années 80, il amorce un virage pop qui lui amène gloire et argent. Mais en 1988, il revient avec cet album, produit par son compère le pianiste Ben Sidran, qui y tient les claviers, à ses premières amours, le blues et les standards de jazz, qu’il jouait avec son père, guitariste également. Une renaissance, et un « Labor of love », une ballade dans le jazz le plus cool (l’influence de Chet Baker est prédominante) et dans le blues le plus «easy ». Un projet méritoire auquel s’étaient joints quelques jazzmen de renom tels que Milt Jackson (vibraphone) et Phil Woods (saxophone alto). Le répertoire va de Billie Holiday à Mel Tormé, en passant par Ray Charles et Lionel Hampton, le tout joué avec professionnalisme et ferveur. Une redécouverte jubilatoire.

Pour la bonne bouche, une petite anecdote : Miles Davis détestait ce groupe, qu’il trouvait « incompétent », d’autant plus que il devait faire leur 1ère partie au Fillmore East de New York en 1970, peu après « Bitches brew ». Vexé comme un pou de devoir ouvrir pour des « blancs-becs », Miles met un point d’honneur à arriver une heure en retard, prétextant qu’il ne trouvait pas de place pour  garer sa Ferrari… Fou de rage, Bill Graham, le boss, avait du envoyer Steve Miller sur scène en premier, et en fit la remarque à Miles qui répondit : « Listen, jew boy ( il l’appelait comme ça) Miles Davis opens for nobody, they open for ME ». Ambiance… Mais ne vous laissez pas influencer par le caractère de cochon de Miles Davis, c’est un très bon disque…

www.stevemillerband.com

Ecrit par Gilbert D'Alto

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