Avec cette ré-interprétation des thèmes de Jerry Goldsmith, le compositeur, arrangeur et pianiste de jazz Jean-Michel Bernard rend hommage à celui qui fut (il s’éteint en 2004) l’un des plus grands compositeurs de musiques de films, et de séries télé, l’égal d’un Michel Legrand en France ou d’un Ennio Morricone en Italie.
Citons quelques titres : « Basic instinct », « Total recall », « Chinatown », « La planète des singes », « Rambo », « Alien », « le huitième passager »… Excusez du peu ! Doté d’une solide formation classique, Jerry Goldsmith était un musicien érudit, exigeant, volontiers moderniste, empruntant fréquemment son inspiration aux grands compositeurs du xxe siècle (Stravinsky, Bartok…) et intégrant dans ses œuvres les innovations de la musique contemporaine. À Hollywood, il faisait figure d’avant-gardiste. Et c’est à ce lourd et puissant héritage que Jean-Michel Bernard rend un hommage mérité, entouré de pointures ce la scène jazz française, comme François Laizeau, un temps second batteur de Magma, ou le mentonnais Eric Giausserand qui se produit aux Estivales 2019 en compagnie de Sébastien Chaumont et Frédéric D’Oelsnitz. Jean-Michel Bernard avait déjà en 2018 rendu hommage à Lalo Schifrin, immortel créateur de « Mission Impossible » et autres thèmes célèbres. Ici, il s’agit d’une relecture jazzistique de ce que le cinéma peut offrir de meilleur musicalement. Une sorte de relecture et de réactualisation nécéssaire d’une oeuvre majeure et visionnaire. Un travail de toute beauté.