#CHRONIQUE Herbie Hancock Fat Albert Rotunda (1969)

« Demain, dès l’aube, à l’heure où blanchit la campagne »

Allons… N’est ce pas plutôt un petit bistrot à l’heure matinale ou il pleut sur la ville calme ? Et oui, c’est dans les clubs, les bars, les troquets, les brasseries, les gargotes, les cabarets, les pubs, les estaminets et même dans des saloons imaginaires, que nous, les amateurs de son, nous nous réunissons. Encore une fois, c’est un débat autour d’un album qui anime la conversation, Et, une fois de plus, nous sommes perplexes…

  • Fat Albert Rotunda de Herbie Hancock ? Et ben, je te souhaite bien du courage mec !

  • Mais je vais pas raconter sa vie, Juste parler de « Fat Albert Rotunda »

  • C’est vrai qu’il est beau cet album !

  • Alors ? Je fais quoi ?

  • Il est sorti quand rappelle moi ?

  • Comme moi : en 1969

Note aux lecteurs :

Je vous éviterai les sempiternels couplets érotiques sur cette année ou mes parents eurent la bonne idée de me concevoir et Armstrong de fouler le sol de cette lune dont on m’a tant demandé si j’y vivais. Je n’étais pas vraiment pressé et déjà, j’avais quelques jours de retard. Je percevais comme des vibrations, des fragments, des chants, des sons et c’est certainement pour cette raison que j’étais très bien, au chaud, « in utero »… L’accueil se fit au son de la guitare de papa (instrument que j’allais apprendre quelques années plus tard, une passion qui ne me quitte pas) et maman n’écoutait pas encore Julio Iglésias… Pas encore… En tout cas, ils passaient déjà du jazz sur l’électrophone !

Fat Albert Rotunda vint au monde lui aussi en 69 et pour son neuvième opus Herbie qui n’est pas encore Ambassadeur de l’Unesco convoque bon nombre des ministres jazz les plus influents de la scène du moment, pour témoin, Joe Henderson à la flûte alto . Funky Jazz à souhait, chaud comme la braise, voici un album à écouter en début de soirée, entre amis, autour d’un verre pour donner du « pep’s » à l’ambiance . On sent à partir de cet album, le virage Jazz Funk qui offrira une alternative au Jazz Fusion et dont Wayne Shorter, son ami, sera un des maîtres les plus créatifs. Frais, dansant, cet album est un aboutissement pour Herbie. J’aime beaucoup pour ma part « Here He Comes », « Jessica », « Lil’ Brother », et le titre éponyme est lui tout simplement ravissant .

La discographie d’Herbie, star parmi les stars, fourmille d’albums trop peu connus ou en voie d’être oubliés comme ce Fat Albert Rotunda, superbe, tout simplement !

Site : Herbie Hancock

Ecrit par David Rompteau
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