Pour le jour de la Fête Nationale, Jazz à Juan met les petits plats dans les grands, et nous offre (dans tous les sens du terme, puisque c’est une soirée gratuite sur invitations)  un spectacle de haute volée, feu d’artifice inclus.

Pour ouvrir le bal, la révélation chinoise Coco Zhao, chanteur à la voix étrangement féminine mais néanmoins puissante, accompagné d’un trio piano-basse-batterie américain de très bon niveau. Seule ombre au tableau, le jeune homme manque un peu d’originalité, autant dans le choix de ses standards que dans ses propres compositions, étrangement similaires. Puis suivit pour moi la vraie révélation de cette soirée, la pianiste chanteuse australienne Sarah McKenzie, ange blond aux doigts de diablesse, au un jeu de piano nerveux et incisif, et à la voix altière. Derrière, un all-star band : Gregory Hutchinson (batterie) Pierre Boussaguet (légendaire contrebassiste au faux air de Dick Rivers…) et Jo Caleb (guitare). Standards, compositions originales (les ¾ du show) et un beau blues en finale : un sans faute. A star is born, et Diana Krall, pour l’instant championne de la catégorie «  blonde canon qui en plus swingue et chante terrible » n’a qu’à bien se tenir… La concurrence va être rude !  Et  après le traditionnel feu d’artifice, clôture festive avec Pink Turtle et leurs reprises de tubes pop en mode swing et New Orleans. Et c’est un public ravi qui quitta la Pinède Gould pour se rendre à la petite pinède pour l’after du «  Off » animé par le pianiste – chanteur Sonny Axell avec un line-up comprenant quelques uns des meilleurs musiciens azuréens : Tony Sgro (basse électrique), Stéphane Brunello (guitare) Fred Luzignant (trombone) et Jean-Michel Aublette (batterie). Une musique funky qui nous poussa à  danser ‘’ dans les rues d’Antibes’’ comme aurait dit Sydney Bechet. Une belle fin pour une belle soirée.