#JAZZ COOKIN’ Le Gaspacho… ou la douceur andalouse !

Cet été, mes nombreux pas dans le dédale des petites rues typiquement sévillanaises, m’ont amené à trouver, un soir, au hasard de mon chemin, un Café-Jazz du nom de Naima. Situé dans le quartier « Alameda », il m’a semblé immédiatement qu’il était tenu par de vrais passionnés, à la vue de la plaque d’entrée qui n’était autre qu’une référence à l’album Moodswing de Joshua Redman…

En poussant la porte, je découvre ce petit club intimiste et sympathique, aux lumières tamisées, qui vous ferait presque plonger tout droit au coeur des plus authentiques ambiances jazzy de New-York, ressemblant à un « 55 Bar » ou à un « Smalls Jazz Club » avec ses grands portraits au mur d’artistes de jazz et de blues.

J’y ai découvert une scène musicale étonnante, avec Jozabed y Parakatú, un quatuor d’un style difficile à étiqueter mais qui ne peut laisser l’oreille indifférente par sa fusion musicale qui va d’un jazz mélodieux vers du blues, du funk, en passant évidemment par le flamenco, représentatif de la tradition du folklore andalou. Jozabed Parreño, l’initiateur du groupe, mais également un chanteur à la voix rauque, haute et vibrante, typiquement flamenca, nous transmet son amour pour une musique qui se veut chaude et vivante :  « Nous mélangeons et créons des couleurs différentes qui atteignent l’âme! » me dit-il. Puis, Jaime Serradilla et son trio prennent la suite pour une fin de soirée chaleureuse, tout en douceur, avec des extraits de « En el Fondo« , album enregistré en live à Séville en 2014. En trio avec Roger Mas au piano et Jo Krause à la batterie, des compositions qui se veulent enjouées malgré le nom de l’album (« au fond » en français) mêlant bossa, rythmiques swing grâce notamment, au jeu de contrastes de la batterie, mais aussi beaucoup de finesse et de poésie où chaque instrument a sa place à jouer, ce qui en fait un ensemble équilibré et esthétique.

Tout près des musiciens, devant cette soirée délicieuse, je me délectais, comme la plupart de mes voisins auditeurs, d’un des plats les plus typiques de la région mais aussi des plus rafraîchissants le Gaspacho Andalou : une généreuse soupe froide que l’on trouve couramment au sud de l’Espagne, qui est restée pendant longtemps l’apanage des paysans qui venaient tremper leur pain dans le breuvage composé d’eau, d’huile d’olive et d’ail pendant leur pause déjeuner. Le plat s’est ensuite progressivement enrichi de tomates et de concombres crus pour donner la recette que l’on connaît aujourd’hui !

À l’image de cette soirée haute en couleurs, je vous propose une recette du célèbre Gaspacho, facile à réaliser, pour 4 personnes, qui fera vibrer vos papilles au rythme du jazz andalou.

Les ingrédients :

  • 1 kg de tomates bien mûres,
  • 1 concombre
  • 1/2 poivron vert
  • 1/2 poivron rouge
  • 1 oignon
  • 1 gousse d’ail
  • 2 tranches de pain
  • 4 c. à soupe d’huile d’olive
  • 2 c. à soupe de vinaigre de Xérès
  • 1 c. à café de piment d’Espelette
  • 8 à 10 feuilles de basilic frais.

Les étapes de la recette :

  1. Faites tremper le pain dans le vinaigre pendant 12 minutes
  2. Plongez les tomates dans l’eau bouillante 30 secondes, pelez-les et coupez-les en morceaux.
  3. Coupez en petits dés le concombre épluché, les poivrons et l’oignon. Réservez-en un peu pour la garniture.
  4. A l’aide d’un robot, réduisez les légumes en purée avec l’ail, le basilic frais et le pain essoré puis ajoutez l’huile d’olive et éventuellement le piment d’espelette. Mélangez bien.
  5. Servez le gaspacho très frais avec un filet d’huile d’olive et un peu de vinaigre de xérès. Garnissez-le avec les dés de légumes qui ont été réservés, et pourquoi pas quelques croûtons et des feuilles de basilic ou de persil frais.

+ d’infos :  www.naimacafejazz.com

www.jaimeserradilla.com

Ecrit par Leslie Leveque

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