Live Report: Harold López-Nussa, Richard Bona, Manu Katché, au 11e Monte-Carlo Jazz festival.

Live Report : Harold López-Nussa, Alune Wade, Richard Bona, Manu Katché, au 11e Monte-Carlo Jazz festival.

Deuxième soirée au Monte-Carlo Jazz festival pour le chroniqueur du jazzophone en cette édition 2016. Le Palais Garnier s’apprête à faire la fête, à se trémousser sur le velours pourpre, la première partie est consacré à deux groupes Cubano-Africain ou afro-cubain, allez savoir. La seconde au quintet de Manu Katché.

Le groupe du pianiste cubain Harold López Nussa et du bassiste et chanteur sénégalais Alune Wade ouvrait le concert. Leur musique respire l’énergie et la joie de vivre. Le jeu du pianiste est virtuose et survitaminé, même quand il partage le clavier avec son frère batteur pour une chanson de leur île lointaine.

Wade nous offrira en fin de set, un solo de basse très Millerien (Marcus) avant de céder, après un court changement de plateau, la place à son confrère camerounais Richard Bona. Un septet à deux percussionnistes et un batteur complété par piano, trompette, trombone. Virtuose, Bona frime avec une certaine bonhomie comme un jeu avec le public mais dès qu’il joue quel plaisir, quel talent. On voyagera des plaines d’Afrique jusqu’à Santa Clara et La Havane. Il invente avec ce Mandeka Cubano, un nouveau style, le jazz fusion festif qui a enchanté les spectateurs du vénérable Palais Garnier.

Il était un peu plus de 23h quand la formation très européenne de Manu Katché a pris place sur scène. Une jeune norvégienne, Ellen Andrea Wang, à la contrebasse stick et au chant, un très beau style, un son plus electrique qu’une véritable contrebasse mais aussi plus rond, plus péchu. Un pianiste anglais discret Jim Watson et un norvégien au sax tenor, Tore Brunborg et venant du sud de l’Italie, l’une des pièces maîtresses de ce 5et, le trompettiste et cornettiste Luca Aquino. Ils ont joué en une grande partie de leur dernier album, « Unstatic », mais le « live » lui donnait une tout autre intensité. Bien que placée tout au fond de la scène, la batterie est très en avant, amenant ainsi un groove puissant. Les duos entre la trompette et le saxophone sont magiques, le lyrisme d’Aquino associé à la rigueur de Brunborg. Une musique très écrite qui laisse néanmoins une belle place à l’improvisation. Du jazz, en fait ! Manu Katché a tenté et réussi à faire chanter les spectateurs avant un rappel swinguant idéal pour nous accompagner sur le chemin du retour.

www.manu-katche.com

www.richard-bona.com

www.haroldlopeznussa.com

fr.montecarlolive.com/monte-carlo-jazz-festival

 

 

Ecrit par Jacques Lerognon

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