#LIVEREPORT : Nice Jazz Festival, days 3 & 4.

Deux jours de plus pour l’équipe du Jazzophone dans le cadre enchanteur Nice Jazz Festival.

La troisième soirée, celle du 19 juillet 2017, présenta bien  des surprises,  tout d’abord celle du pianiste New-Yorkais Johnny O’Nealalias « The legendary », pianiste de be-bop au jeu élégant et racé, qui n’eut aucun mal à convaincre l’auditoire du Théâtre de Verdure, par sa musique à la fois romantique et swinguante à souhait, accompagné par Ben Rubens, contrebasse et Itay Morchi, batterie, C’est  également un excellent chanteur, à la voix très blues, typique de son Alabama natal. Il terminera plus tard la soirée dans un club en duo pour un boeuf avec notre collaboratrice Denia Ridley.

Côté Masséna, Sir the Baptist, qui , comme son nom l’indique, en bon fils de pasteur qu’il est truffe son hip-hop de gospel et de soul,  Et également une grande présence scénique à l’instar du chanteur de Con Brio que nous avions pu admirer la veille. Retour au Théâtre de Verdure pour Tony Allen et son hommage à Art Blakey, Le batteur légendaire de Fela est toujours en pleine forme à 77 ans. Entouré d’un line-up tout à fait dans l’esprit des MessengersMathias Allamane : contrebasse Irving Acao : saxophone ténor (fabuleux ), Rémi Sciuto : saxophone baryton, Daniel Zimmermann : trombone, , Jean-Phi Dary : piano, claviers et Indy Dibongue : guitare, .il mit le feu aux poudres et embrasa le Théâtre avant que de laisser la place à Cory Henry et ses Funk Apostles. Le pianiste/organiste de Snarky Puppy monta la barre encore plus haut avec son funky jazz-rock abrasif  et hyper dansant qui ravit la foule massée aux pieds de la scène.

Sur la scène  Masséna, c’était aussi l’hystérie pour la « Queen diva of hip-hop soul » , j’ai nommé Mary J,Blige. Venue en force avec cuivres, claviers et choeurs, elle produisit un show dans la grande tradition soul américaine, qui, ma foi, convainquit plusieurs spectateurs jazzophiles pourtant peu enclins à s’intéresser à sa musique. Grande dame.

Le lendemain, jeudi 20 juillet, nous sommes allé écouter tout d’abord le batteur Daniel Freedman, et son groupe dans lequel brillaient particulièrement le guitariste Gilda Hekselman et le pianiste Jonathan Avisai. On pourrait qualifier cette musique  d‘ethno-jazz mêlé de flamenco. Elle est en tous cas envoutante.

Sur la scène Masséna, peu après, se produisait le groupe britannique Seramic,  très soul, mené par le groove du leader au Fender Rhodes (un instrument dont on a pu noter le retour au premier plan durant ce festival) et  la voix très gospel de la chanteuse. Retour ensuite au Théâtre de Verdure pour Shai Maestro et son trio (Jorge Roeder : contrebasse,  Ziv Ravit,  batterie.). Toujours ce mélange de musique classique et de jazz, teinté d’effluves orientales, avec le long passages méditatifs, puis d’un coup, des flambées de violence, en particulier dans le jeu de Ziv Ravit. Une originalité certaine.

Sur la scène Masséna, les moustachus  et la chanteuse de Deluxe et leur électro-pop, n’eurent aucun mal à convaincre un public venu en majorité pour eux et pour leurs amis d ‘IAM qui leur succédèrent. Les Aixois et les Marseillais firent le bonheur d’un public venu en masse entendre ces deux groupes phares de la scène electro et rap française.Les aficionados du jazz pur en revanche se sont rendus au Théâtre de Verdure où se produisait le légendaire Abdullah Ibrahim. le pianiste sud-africain était entouré d’un groupe de musiciens américains dans lequel brillaient particulièrement Terence Blanchard à la trompette et Cleave Guyton Jr. au saxophone alto, à la  flûte, et  au piccolo dont il usa avec discernement pour relancer la machine avec de subtiles trilles. Un seul morceau, long, introduit en solo par Abdullah, puis l’orchestre se développa sur des harmonies très ellingtoniennes qui nous firent voyager à travers l’histoire du jazz, de l’Afrique à Chicago et New-York  en passant par la Nouvelle-Orléans. Une merveilleuse conclusion pour  ces  deux journées.

Photos : Zaius

www.nicejazzfestival.fr

Ecrit par Gilbert D'Alto

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