#Live Report: The Amazing Keystone Big Band au Printemps des arts

En ce dernier dimanche de mars, la lumière n’apparait pas dans le ciel azuréen. Mais vers 18h, dans l’auditorium Rainier III à Monaco, les cuivres de l’ensemble The Amazing Keystone Big band s’illuminent pour nous proposer une balade dans l’univers de Count Basie à l’occasion du 40e Printemps des Arts de Monte-Carlo.

Ça swingue, ça balance, ça chaloupe dès les premières mesures de The kid from Red Bank, extrait du célèbre The Atomic Mr Basie sorti en 1958. Hommage au célèbre album du pianiste et son big band, qui, dans ses années-là, réinventaient le genre en intégrant le bebop. Un jazz classique comme se plait à nous expliquer David Enhco, qui décryptera tout le long de cette belle prestation, cet album mythique.

Quatre trompettes (Thierry Sedeau, Vincent Labarre, Remy Flambard et David Enhco), autant de trombones (Bastien Ballaz, Loïc Bachevillier, Sylvain Thomas, Aloïs Benoit) et cinq saxophones (Adrien Sanchez, Ghyslain Regard, Eric Prost, Pierre Dessassis, Felix Hardouin) pour les soufflants

tandis que la section rythmique est assurée par Romain Sarron à la batterie , Patrick Maradan à la basse, et Thibault François à la guitare, Maxime Sanchez au piano.

Tous les musiciens jouent avec un dynamisme étonnant les arrangements originaux de Neal Hefti, le complice de Count Basie. Les morceaux s’enchainent, virevoltent et les spectateurs s’enthousiasment devant les dialogues ludiques qui s’instaurent entre les différents instruments :  les notes détachées, dansantes du pianiste Maxime Sanchez qui conversent à merveille avec les chorus chaleureux et pimpants des cuivres. Des moments plus calmes, laissant le temps au tempo et la note bluesy de s’insinuer dans les solos de trompette de Remy Flambard

ou bien encore de Adrien Sanchez au ténor.

De Teddy the Toad à Magic flea en passant par Flight of the foo birds– bel hommage du roi du swing au prince du bebop Charlie Parker- ou bien encore le magnifique Lil’ Darlin’, la cohésion du big band est parfaite, permettant tout à la fois d’apprécier chacun des musiciens mais aussi l’essence même d’un big band, magnifique saut dans le temps et l’histoire du jazz que nous propose The Amazing Keystone.

Le temps passe trop vite et c’est déjà le rappel, Cute, (extrait de Basie plays Hefti), dont la traduction, « mignon », sied si bien à chacun des musiciens comme conclut malicieusement David Enhco après les avoir présentés. Une mention spéciale à la technique, lumières tout à la fois simples et sophistiquées et le son parfait, équilibré pour apprécier le swing retentissant de cette turbulente machine de jazz.

Texte: Corinne Naidet
Photos: Jacques Lerognon

Ecrit par Corinne Naidet

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