Live Report Week-End Musical à Nice : Nina Papa, Dal Sasso, Caja Negra, Nadiamori, Fred D’Oelsnitz Trio

C’est un long périple que fit l’équipe du Jazzophone pour écouter tous les orchestres qui se produisaient dans divers lieux de la capitale azuréenne, dans des styles de jazz aussi différents que passionnants.

Nous commençâmes ce périple par le Kosma Bar pour y écouter le trio de la chanteuse Nina Papa, tout juste revenue du Brésil. Elle était accompagnée par Marc Peillon à la contrebasse et Béatrice Aluni au piano, pour de nouvelles compositions co-écrites avec Béatrice Aluni, et des classiques de la bossa nova, majoritairement dus au talent d’Antonio Carlos Jobim. Toujours cette belle présence scénique, cette voix magnifique et cette éclatante beauté, le tout porté par deux excellents musiciens qui servent d’écrin à ce joyau.

Le lendemain soir, vendredi 17, nous nous rendîmes la Galerie Depardieu qui accueillait le duo Christophe Dal Sasso (piano, claviers, voix, flûte) / Sylvain Ghio (batterie). Christophe Dal Sasso, ancien compagnon de route de Lionel Belmondo   présentait là de nouvelles compositions de sa plume,très inspirées par la vague electro-jazz, soutenues par la frappe puissante de Sylvain Ghio, Un fort intéréssant  moment de nouveauté musicale, avec pour le dernier set, le renfort de Selim Nini au saxophone alto. Beau spectacle aventureux mais hélas devant un public trop restreint.

Le samedi soir, s’il est, pour le Jazzophile niçois un endroit incontournable, c’est bien sur la Cave Romagnan avec son concert apéro-jazz de 19h à 22 heures. Ces soir là, c’était Fred D’Oelsnitz et son trio « niçois », c’est à dire Gilliard Lopes à la contrebasse et Thomas Galliano à la batterie  qui venaient donner un concert  et interpréter des morceaux extraits du nouvel album du Fred D’Oelsnitz Trio « Fresh time », qui vient de sortir sur Imago records. Un concert en tout point excellent, les musiciens improvisant avec fougue et  virtuosité, encouragés par un public de passionnés et d’aficionados, pour qui la Cave Romagnan est la chapelle du jazz niçois.

Puis nous fîmes un détour par le Shapko où nous attendait (comme la veille) Nadiamori, l’exubérant groupe  d‘electro-jazz qui battait son plein pour l’anniversaire de son co-leader Amaury Filliard (guitare), toujours aussi impressionnant, entouré de sa compagne Nadia Scaillet (chant et guitare), Christian Pachiaudi (basse) Fabrice Vaure (saxophones) et Gaetan Thomas (batterie), et l’aide de samples. Une musique forte et puissante, très funky, sur laquelle se greffa rapidement Fred D’Oelsnitz passé à la trompette maintenant, pour quelques choruses  »milesiens » et quelques unissons avec le sax, dans une atmosphère de « fièvre du samedi soir », le tout devant Pierre Bertrand et  la troupe du spectacle « Joy » qu’ils venaient de terminer au tout voisin Théâtre Francis Gag. Une soirée de folie qui se termina par une version endiablée de « You never can tell » en hommage à Chuck Berry dont nous venions d’apprendre le décès dans la nuit.

Théâtre où nous rendîmes le lendemain après une (trop) courte nuit de sommeil pour justement assister à ce spectacle, qui nous enchanta du début à la fin. Entouré par les sept merveilleux musiciens qui forment le groupe Caja Negra : Louis Winsberg, guitare,  Alfio Origlio, piano, Xavier Sanchez, cajon, Jérôme Regard, contrebasse, Minino Garay, batterie, Melchior Campos, chant, et « last but not least » Sabrina Romero, chant et danse flamencos, lui même étant aux saxes soprano, et alto, Pierre Bertrand fit encore une fois la preuve de son talent d’instrumentiste, d’arrangeur et de compositeur, en créant une musique au croisement du jazz, du flamenco et des musiques argentines. Une réussite totale pour un spectacle passionnant à chaque instant, avec de magnifiques passages instrumentaux improvisés et des chants et danses de toute beauté ! Un régal.

Retour ensuite au Shapko pour y retrouver le trio de Fred D’Oelsnitz qui fit une prestation encore supérieure à celle de la veille, et qui se termina par un boeuf maison avec le guitariste Jonathan Grittela et la contrebassiste Ruth Levy-Benseft, qui concluait de manière conviviale  et improvisée  pleine de felling (la définition du jazz, quoi …) ce long week-end musical plein d’émotions et de beautés.

www.galerie-depardieu.com

www.kosmapiano-bar.com

caveromagnan.free.fr

theatre-francis-gag.org

www.shapkobar.fr

www.pierrebertrand.com

www.freddoelsnitz.fr

Ecrit par Gilbert D'Alto
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