#LiveReport : ASTA et Andrea Bazzicalupo 4tet au TNN

Grosse affluence pour cette première Nice Jazz Festival Sessions au TNN. Il faut dire que l’affiche était alléchante : ASTA, groupe formé par André Ceccarelli (batterie), Sylvain Beuf (saxophones), Thomas Bramerie (contrebasse), absent ce soir là et remplacé par Diego Imbert, et Antonio Farao (piano), et première partie le quartet du jeune guitariste italien Andrea Bazzicalupo.

Après la présentation de la nouvelle saison et l’annonce des concerts à venir, place à la musique avec tout d’abord Andrea Bazzicalupo et son quartet : Sofian El Mabrouk, contrebasse, Thomas Galliano (batterie) et Illyes Ferfera (saxophone). Une musique entièrement faite de compositions originales issues de la plume de Thomas Galliano ou d‘Andrea Bazzicalupo, avec un aspect franchement modal, qui permet aux solistes de s’exprimer pleinement lors de longues digressions. Thomas Galliano et toujours aussi puissant à la batterie, et Andrea Bazzicalupo toujours aussi disert, ce qu’il démontrera dans une intro en solo absolu. 45 minutes de jazz de haut niveau présentées par quatre jeunes gens à l’avenir plus que prometteur.

Puis, après une courte pause, les quatre virtuoses de ASTA font leur apparition sur scène et rentrent directement dans le vif du sujet avec un premier morceau signé par Antonio, aux effluves très « coltraniennes » son chorus de piano rappelant beaucoup le jeu de Mc Coy Tyner, en particulier dans l’utilisation des accords en quarte et quinte à la main gauche. Chapeau à Diego Imbert, impressionnant de drive et de justesse après seulement trois écoutes du CD, et une seule répétition ! Quant à Dédé, il est encore plus percutant que l’été dernier à La Note Bleue, aurait-il trouvé la fontaine de jouvence ? Plaisir de retrouver Sylvain Beuf que nous n’avions plus vu depuis ses prestations cannoises, au MIDEM jazz (dont il avait remporté le trophée) et à la MJC Picaud, si ce ne c’est il y quelques années à Jazz à Juan. Ses prouesses au ténor et plus particulièrement au soprano, sont toujours aussi époustouflantes, avec un « flow » continu et grande inspiration. Ici aussi, la place est laissée aux compositions, nul standard à l’horizon. Uniquement des compositions dues aux membres du groupe, et extraites du nouvel album « Passers of Time ». Comme le montre l’extrait ci-dessous, il ne s’agit pas ici que de la somme de quatre individualités, mais d’un véritable groupe, soudé comme les doigts de la main, qui forment un poing percutant qui envoie son jazz dans les tripes du spectateur. Comme un boxeur frappe le plexus solaire. Quelque soit le reste de la programmation de cette saison 2019/2020, cette superbe soirée en restera l’un des fleurons.

Photos : Philippe Dejardin, Alain Fontana

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Ecrit par Gilbert D'Alto

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