#LiveReport : deux soirées à Jazz à Domergue à Cannes

Le Festival Jazz à Domergue proposait cette année, une nouvelle fois, quatre soirées dans le très beau cadre des jardins de la Villa Domergue à Cannes. Le Jazzophone a assisté à deux de celles-ci, le jeudi et le vendredi.

Deux concerts qui avaient beaucoup de points communs. Deux quartet de jeunes musiciens, deux groupes d’amis qui aiment faire de la musique ensemble plus que deux leaders avec des accompagnateurs. Deux groupes qui puisent leurs inspirations, certes dans la tradition du jazz, mais aussi dans la musique classique ou dans le rock et les musiques actuelles. Jeudi, le niçois Tony Paeleman présentait le répertoire de ses deux albums dont le récent et excellent « Camera Obscura ». Il était accompagné de Julien Pontvianne aux sax ténor et clarinette, de Nicolas Moreau à la contrebasse et de Karl Jannuska à la batterie. En fin de premier set, ils enchaînent un vieux Monk (Coming on The Hudson) avec un arrangement très émouvant de Roxanne, le tube de Police, prouvant ainsi leur éclectisme. En rappel, ils jouent Slow Motion, (titre éponyme de leur CD de 2013) et l’eau de la fontaine se mêle délicatement aux harmonies du groupe.

Vendredi, le trompettiste David Enhco est en quartet lui aussi. Nous avions pu l’entendre à Nice quelques jours avant, avec le Amazing Keystone Big Band, là, il joue ses propres compositions et celles de ses musiciens. Roberto Negro au piano, Florent Nisse à la contrebasse et Gautier Garrigue à la batterie. Ils ont quatre albums à leur actif et ils piochent dans chacun d’entre eux quelques titres. Parmi eux le public à beaucoup apprécié un thème issue de l’imagination fertile et débridée de Roberto Negro, L’inconnu et le couple d’amoureux, inspiré d’un tableau de Joan Miró et d’un poème d’André Breton. Mais aussi, un peu avant, l’une des premières compositions de David Enhco, simplement intitulé ballade, dédiée à la mémoire de son beau-père, le regretté Didier Lockwood. L’ambiance conviviale du festival et la disponibilité des musiciens permet aux spectateurs d’échanger quelques mots, quelques impressions à l’entracte ou en fin de spectacle. Avec une nouvelle direction artistique qui prouve que l’on peut continuer et oser, ce festival repart sous de bel augure.

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Ecrit par Jacques Lerognon

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