#LiveReport Jazz à Juan Day #10 : Imany, Angélique Kidjo & Fatoumata Diawara

La femme Africaine dans toute sa diversité à Jazz à Juan face à « la mère » méditerranéenne qui unit nos deux rives. Trois des plus grandes chanteuses du contient africain se sont succédées sur la magique scène de la Pinède Gould d’Antibes Juan-Les-Pins.

La soirée commence avec l’artiste Imany d’origine comorienne, qui présente les morceaux de son album Voodoo Cello accompagnée de huit violoncellistes pour ré-interpréter des standards de la Pop (Radiohead, Cat Stevens, Donna Summer, Bob Marley…) Une prestation originale et efficace.

Arrive ensuite la magnifique chanteuse béninoise Angelique Kidjo, cinq fois lauréate aux Grammy Awards. Entourée de ses musiciens, pour la plupart originaires des Antilles (et non pas Antibes comme disait Boby Lapointe !), la matriarche délivre un magnifique message humaniste: « Le multiculturalisme et la diversité sont notre force ». Angélique Kidjo qui a déjà joué avec les plus grands (Carlos Santana, Alicia Keys, Peter Gabriel, Herbie Hancock, Branford Marsalis, John Legend, Bono, Sting Dr. John, Dave Matthews, Cassandra Wilson) a réussi à fédérer une équipe de musiciens de choc dont David Donatien, son percussionniste et producteur de l’album « Celia ». Elle interprète d’ailleurs ce soir d’une façon majestueuse « La Vida Es Un Carnaval » de ce même projet, en expliquant au public, l’impact foudroyant que lui a procuré l’écoute de cette chanson lorsqu’elle était enfant. Elle avait alors compris que « tout est possible ».

La rythmique ultra efficace de Gregory Louis à la batterie et Rody Cereyon à la basse porte avec une énergie folle le tube « Afrika », modernisé par le pianiste Thierry Vaton et le guitariste Amen Viana. Les six acolytes complices et unis comme jamais, ont endiablé la Pinède.

Pour finir la soirée la princesse mystique Fatoumata Diawara arrive vers 23h30 vêtue d’une magnifique robe colorée, d’une coiffe tribale et de sa Gibson rouge. Aussi solaire que sa tenue vestimentaire, elle charme par tout ce qu’elle est. Sa voix nous transporte dans son monde de lumière et de joie avec beaucoup de douceur d’abord, pour finir par lever l’audience qui n’en finissait plus de l’acclamer. Accompagnée de Jurandir Santana à la guitare, Juan Finger à la basse, William Combe à la batterie et Fer Tejero aux synthés, la déesse malienne a clôturé en beauté cette chaude soirée.

Trois concerts successifs qui nous permettent de dire encore et encore que le jazz sera éternellement actuel !

https://jazzajuan.com

Photographies : ©Rivierakris

Ecrit par David Benaroche

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