Deuxième soirée pour Jazz à Juan, et celle là était placée sous le signe du BLUES. Blues sous toutes ses composantes, celui de la Nouvelle-Orléans avec l’hommage à Dr John par Hugh Coltman et Mathis Pascaud, celui de Chicago, avec un détour par l’Angleterre, pour Joe Bonamassa.
La première partie, assurée par Hugh Coltman et Mathis Pascaud et leurs accompagnateurs fut excellente. Au programme, un hommage à Dr John célèbre et regretté pianiste et chanteur de la Nouvelle Orleans, fut un régal. A travers des interprétations des classiques de Mac Rebennack (le vrai nom de Dr John) nous eûmes droit à un florilège de swamp, blues, boogie et jazz venus du bayou, mais interprétés de manière plus que convaincantes par un français et un Britannique ! Un régal, et un grand moment… J’en veux pour preuve la version littéralement habitée de « Walk on guilded splinters » qui nous transporta de la Pinède Gould aux rives du Mississippi.
Joe Bonamassa, en revanche, nous laissa un peu sur notre faim. Excellent guitariste (toute fois sans génie) et showman accompli, accompagné par un groupe compétent (deuxième guitare, orgue Hammond, basse, batterie, sax ténor et choeurs féminins) ce qui sembla impressionnant au départ tourna vite au procédé et aux clichés… Démonstration de guitare dans des soli que n’aurait pas renié Jimmy Page, mais sans la folie et l’inventivité de ce dernier, riffs plombés, rythmique monolithique, orgue empilant les clichés liés à l’instrument… la machine sembla tourner à vide au bout d’une grosse demie-heure…
En résumé de cette deuxième journée de Jazz à Juan, un grand moment mais aussi un peu de frustration Mais le festival ne fait que commencer, et de grands moments sont encore à venir.