#LiveReport Jazz à Juan jour #8 : Eli Degibri, Candy Dulfer, Diana Krall feat. Joe Lovano

C’est avec le fabuleux quartet de Eli Degibri ce musicien hors pair devenu en quelques années l’un des chefs de file du jazz israélien que commença cette huitième journée de Jazz à Juan.

Le leader (avec Avishai Cohen) de la scène jazz de Tel-Aviv, entouré de son quartet  habituel (Tom Oren, piano, Tamir Schmerling, contrebasse et Eviattar Slivnik, batterie), l’ancien accompagnateur de Herbie Hancock  qu’il retrouvera cet automne au Jazz Festival de Monaco,  nous présenta de larges extraits de son dernier album « Soul Station-Tribute to Hank Mobley« , toujours dans cette veine hard-bop mêlé de jazz modal qui caractérise ce saxophoniste d’exception. Une heure d’émerveillement.

Changement complet de style et de saxophone : avec Candy Dulfer, nous passons du ténor à l’alto, et du hard-bop au funk. La jeune femme, entourée d’un band très électrique comprenant deux claviéristes revisita sa carrière et nous offrit une avalanche de tubes « Lily was here » qu’elle enregistra avec Dave Stewart, « Only for you » fruit de sa collaboration avec Prince, le fameux « Let’s groove tonight » de Earth, Wind and Fire, tout était à l’avenant et c’étaient les années 80 qui faisaient leur retour dans la Pinède !

Enfin, ce fut le moment pour la diva Diana Krall de faire son entrée sur scène accompagnée de son trio (Robert Hurst, contrebasse, et Karriem Riggins, batterie) et d’un « very special guest » Joe Lovano au saxophone ! Pour résumer ce concert, on pourrait utiliser le vers de Charles Baudelaire « Là, tout n’est qu’ordre et beauté, Luxe, calme et volupté. » , tant cette cette musique est d’une exemplaire douceur, le chant de Diana Krall est surligné par le saxophone de Joe Lovano , alors que défilent les standards tirés du « Great American Songbook », et aussi des morceaux de son idole Nat King Cole  ( « L.O.VE. ») , un clin d’oeil à Bob Dorough , un grand chanteur et compositeur méconnu par ici (  » Devil may care  » ), voire  des intrusions dans le pop-folk avec des morceaux écrits par  Bob Dylan,(  » Simple twist of fate  » ) ou Tom Waits ( » Temptation « ). Un havre de paix dans la tourmente festivalière estivale. Thank you for this sweet moment,  Lady Diana.

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Ecrit par Gilbert D'Alto
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