#LIVEREPORT Nice Jazz Festival jour #4

A 19h30, Baptiste Trotignon et Yosvani Terry entament la soirée du 19 juillet au Théâtre de Verdure. Ils commencent même une petite dizaine de minutes avant l’heure prévue. Leur jazz est agrémenté d’une touche de tradition caribéenne. C’est d’ailleurs le but de ce projet, « Ancestral Memories « . Baptiste Trotignon, au piano, et Yosvani Terry, au saxophone, forment un contraste entre le moderne et le old-school du jazz. 

C’est à 20h que commence Young Father, sur la scène Massena. Est-ce du rap ? Est-ce du rock ? Non c’est Young Fathers ! Les trois chanteurs/rappeurs sont unis sur scène par une énergie communicative forte. Impossible de ne pas au moins dodeliner de la tête. Ils n’avaient pour instrument qu’une batterie particulièrement efficace et belliqueuse et leur trois voix. Voix qu’ils pouvaient moduler à souhait et que l’un des chanteurs allait à peine traiter et faire tourner en boucles pour les transformer en voix de fond pouvant même faire penser que le public chantait. Pour la toute fin du concert, les Young Father quittent la scène avant la fin du morceau avec un léger sourire, laissant le public sur sa faim. La première partie nous plonge directement dans l’ambiance de la soirée à Massena qui s’annonçait très mouvementée.

Après une très légère respiration au théâtre de Verdure, où Mélanie de Biasio, une chanteuse et flutiste proposait son nouveau projet »Lilies » dans un mélange de jazz smooth et de transe, très calme et très apaisant, retour à la grande scène.

C’est le calme avant la tempête qu’allait nous offrir Gary Clark Jr, sur la scène Massena à 21h15 ! Il commence le concert avec sa version de « Come Together » des Beatles. Originaire du Texas on ressent dans sa musique les origines blues qu’il agrémente d’un coté très rock. Changeant régulièrement de guitare selon ses besoins, passant de l’électrique à la guitare jazz/manouche, il témoigne de ses talents de guitariste hors pair. Avec une composition similaire aux Clash avec deux guitares, un batteur et un bassiste les musiciens s’offriront entièrement au public. Le guitariste en cassera une corde qui sera remplacée en quelques minutes sans que le show ne soit interrompu. Il est aussi capable de ralentir le rythme avec son morceau « Our Love ». La fin ressemblera au bouquet final d’un feu d’artifices, avec un solo toujours plus impressionnant. Puis il partira sans fioritures laissant encore un goût de trop peu à certains…

Après une bonne demi heure de retard, la tension est palpable dans le public… C’est au bout de 45 minutes que Massive Attack arrive enfin sur scène. Le premier morceau est bel et bien Big Wheels avec le tant attendu Horace Andy. Il est là pour le premier et le dernier morceau du show, preuve de son importance pour le groupe. D’importants moyens sont déployés en lumière, ainsi qu’en son avec une grande quantité de synthés. Les écrans géants du fond sont là, à l’habitude de Massive Attack, pour faire passer des messages politiques et sociaux. Ils inviteront aussi Young Fathers qu’ils définissent comme « le plus grand groupe de rock »‘ à venir sur scène . Ils quittent la scène à 0h30 en affichant le nom des victimes du 14 juillet… et reviennent encore pour une petite demi heure de show. Ils clôturent la soirée par un morceau de leur dernier album, comme pour souligner le fait qu’ils vont de l’avant.

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Ecrit par Gaëtan Juan

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