#LIVEREPORT Nice Jazz Festival Jour #4

Lors de cette soirée du vendredi 20 juillet, c’est Jef Roques Quartet, le vainqueur du Tremplin Off de l’an dernier qui a ouvert au Théâtre de Verdure. Guitariste talentueux, il joue ses compositions personnelles ainsi que celles de son pianiste comme « Misty Blues ». La soirée commence par du jazz, blues, dont la dextérité est de mise pour le guitariste.

Ensuite Tom Ibarra enchaine. Guitariste de seulement 20 ans, que l’on retrouve sur scène avec Marcus Miller à l’âge de 16 ans, ils proposent, lui et son groupe, de la modernité au jazz. Ce n’est pas une contrebasse que nous verrons mais une basse électrique, et ce n’est non pas sur une guitare jazz/manouche que joue Tom Ibarra mais bel et bien une électrique. Cela permet d’apporter une touche un peu rock à ses morceaux issus de son dernier album Sparkling, qu’il dédicace en fin de concert. Un groupe jeune et plein de vie que l’on espère voir poursuivre pour de nombreuses années encore.

Bilal se produisait sur Masséna. Une très belle voix soul accompagnée par du modern-jazz. Les musiciens de Bilal sont totalement imprégnés par leur musique, ils vivent chaque note. Ils ont repris des morceaux du première album en les réarrangeant de manière soul/jazz alors qu’à la base ils étaient plus rap comme « Soul Sister », « Sometimes » ou encore « For You ». 

Côté Théâtre de Verdure, Rhoda Scott fêtait ses 80 ans. Dans son projet « Lady Quartet » (Sophie Alour, sax ténor, Lisa Cat-Berro,  alto sax  et Julie Saury,(batterie), on retrouve les racines churchy de la joueuse d’orgue Hammond.

Mais General Elektriks commence à 21h15 sur la grande scène Masséna. Le groupe toujours aussi énergique après 15 ans de tournées et six albums. C’est pour leur nouvel album Carry no Ghosts qu’ils reviennent. Fans de son rétro, ils reprennent notamment « Tainted Love » de Gloria Jones, rendu célèbre par Soft Cell. L’énergie explosive est partagée par tout le groupe, de Jessie Chaton (multi-instrumentiste de talent) aux deux batteurs en passant par le guitariste, sans parler d’Hervé Salters. Tout est fait pour faire bouger la tête et sauter sur ce son électro, funk très groovy.

Avishai Cohen avec son projet Big Vicious clôture la soirée. Accompagné d’une composition tout à fait originale, deux batteries, une guitare électrique, une basse et une trompette, cette formation se rapproche grandement du rock. Ils nous proposent du jazz/rock aux allures expérimentales très agréables, hypnotisantes, entraînantes. Le bassiste et Avishai Cohen jouent énormément avec des pédales d’effets de tous types, permettant au bassiste d’obtenir un son qui rappelle des instruments à cordes orientaux.

Ils reprennent « Teardrop » de Massive Attack de façon très jazz et très belle. Ils arrêteront malheureusement une dizaine de minutes avant l’heure et demi attendue, les nuisances sonores produites sur la scène de Massena n’aidant en rien le public à rentrer dans l’univers si singulier qu’est le projet Big Vicous.

www.nicejazzfestival.fr

Ecrit par Gaëtan Juan
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