#LiveReport : Peillon Jazz Festival, 3 juillet 2023

Si les vieilles pierres de la place Auguste Arnulf résonneront longtemps encore d’excellents moments de cette troisième édition, il est toujours un set, un concert qui marquent un festival. Pour le Jazzophone ce sera le quartet South Stories autour de André Ceccarelli, le parrain de cette manifestation.

Il faut dire que des amis comme cela, les aficionados du jazz en collectionneraient volontiers : Thomas Bramerie à la contrebasse, Stéphane Belmondo à la trompette et Sylvain Luc à la guitare. Les amis du batteur mondialement connu sont ici pour jouer et honorer leur ami André Ceccarelli et cela se sent.

On pourrait même évoquer ici la famille, la cosa nostra, certes, ici, ce n’est pas une mafia, mais c’est « notre maison du jazz »   Ils se connaissent bien, se pratiquent souvent, ainsi le bassiste a débuté avec les frères Belmondo, et Sylvain Luc a enregistré avec le trompettiste l’album « Amereski«  en 1999 et le formidable « 2.0 », vingt ans plus tard. La trompette est puissante, invitant les autres musiciens à des thèmes originaux et à des standards habilement revisités.

Le guitariste, le regard rivé sur « Dédé », semble continuellement l’inciter à se balader avec lui, de chorus en improvisations inspirées, il dialogue avec les autres musiciens, disert certes, mais attentif à chacun d’entre eux. Pas de leçon ici de la part de ces musiciens exceptionnels mais une envie de partage, de lignes mélodiques fluides qui filent d’un instrument à l’autre, de sonorités éclatantes et joyeuses.

L’on ressent ici, la complicité et le respect, mais aussi, important pour le public, nombreux en ce dernier soir, la passion qui anime chacun d’entre eux, capable à tout moment de se réinventer, d’aller chercher à étonner les autres et à se surprendre soi-même, comme lorsque la guitare de Sylvain Luc sonne comme une mandoline. Standing ovation méritée. Chapeau, Messieurs !

Ecrit par Corinne Naidet

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