#LIVEREPORT Tigran Hamasyan à Jazz à Juan & Gregory Porter au Nice Jazz Festival

Pour sa  cinquième journée de Festival, Jazz à Juan offrait un programme pour le moins éclectique. En effet, le pianiste arménien Tigran Hamasyan ouvrait pour deux chanteuses très stars et très glamour, la franco-italienne Carla Bruni et la franco-américaine Melody Gardot. 

L’équipe du Jazzophone ayant, pour des raisons techniques, uniquement  la possibilité d’assister au premier de ses concerts, c’est ce que choisîmes de faire, et bien nous en prit car ce fut un grand amour. Arborant un look tout à fait différent de celui qu’il avait auparavant, que l’on pouvait qualifier de « néo-romantique », Tigran Hamasyan apparut le cheveu court et portant barbe. Dés la première improvisation, le courant passa. Virtuosité, intelligence, sentiment, tout y était. Mêlant comme d’habitude Jazz, musique classique européenne et mélodies folkloriques venus de son Arménie natale, il impressionna un public qui visiblement n’était, dans sa grande majorité, pas venu pour lui. Le gros plans du caméraman nous permirent d’admirer également son usage très intelligent des pédales du piano. Il ajoute à sa technique pianistique de haute volée une  voix grave et chaleureuse qui lui permet d’étonnants vocalises. Après quelques unes de ses compositions, il se lance dans une adaptation très personnels du standard de jazz « Out of Nowhere » immortalisé par Charlie Parker dont Tigran Hamasyan est grand fan. Un moment de pure magie, comme l’ensemble de ce magnifique concert.

Hélas, les contraintes horaires nous obligèrent à quitter la Pinède Gould, et nous partirent pour  le Nice Jazz Festival où nous attendait Gregory Porter.

Nous avons pu assister seulement à une partie du concert, mais la voix de Gregory Porter, véritable bijou gorgé de soul, était encore plus mise en valeur par l’écrin que constituait l‘Orchestre Philarmonique de l’Opéra de Nice qui accompagnait le chanteur et son groupe. Intégralité du dernier album de Gregory Porter en hommage à Nat King Cole, fut jouée, et il termina avec une version touchante du « Smile » de Charlie Chaplin, puis sous les bravos d’un public aux anges, il revint pour un final très gospel qui donna l’impression d’être dans une église baptiste de Harlem. Un autre moment de pure magie qui concluait une soirée certes mouvementée mais inoubliable.

www.jazzajuan.com

www.nicejazzfestival.fr

www.tigranhamasyan.com

www.gregoryporter.com

Ecrit par Gilbert D'Alto

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