Pour cette soirée de Jazz à Juan, la septième du Festival 2022, deux artistes aussi dissemblables que possible, mais tout aussi talentueux : le bluesman, soul et folk Irlandais Van Morrison, et la plus française, ou du moins francophile, des chanteuses de jazz américaines, j’ai nommé Stacey Kent.
Van Morrison ouvre les hostilités. Le bourru barde de Belfast ; en pleine forme mais toujours aussi atrabilaire (pas un sourire de tout le show…) revisite les « highlights » de sa carrière, passe du saxophone alto à la guitare et à l’harmonica, avec toujours cette voix exceptionnelle qui fit, entre autres, sa gloire. Un résumé de sa carrière à travers ses classiques que sont devenus « Baby , please don’t go », « It’s all in the game », « Wavlenlength », etc, pour terminer avec un « Gloria » du plus bel acabit. Un groupe très soudé l’accompagne : orgue, piano, basse, batterie, trompette, saxophone, et une étonnante vibraphoniste / percussionniste, qui firent étalage de leurs compétences lors d’un pot-pourri des thèmes de Miles Davis période « Kind of blue« .
Changement de style avec la charmante Stacey Kent. La chanteuse américaine accompagnée par son mari le Britannique Jim Tomlinson aux saxophones et aussi auteur des arrangements et un groupe de musiciens français et américains, délivra un set de toute beauté, faisant la part belle à la chanson française (Ferré, Barbara) et à la bossa nova (Jobim) avec quelques incursions réussies dans le « Great American Songbook » ( les standards).