#LiveReport : Nice Jazz Festival, jour #1 : Christian Sands, Tigran Hamasyan, Catherine Ringer

Une étrange atmosphère règne sur Nice Jazz Festival, alors que l’équipe du Jazzophone fait son entrée dans l’enceinte du Festival pour ce premier jour.  La pandémie est passée par là, et le souvenir des attentats du 14 juillet 2016 aussi Ils seront d’ailleurs commémorés par une absence de concerts ce jour là.

Premier contacts avec les nouvelles règles sanitaires et sur l’écran de l’Espace Presse  que nous voyons le premier concert, celui du trio de Christian Sands, remarquable pianiste. Formé auprès de Christian McBride et Gregory Porter, c’est évidemment dans un registre classique, swing et bop qu’il s’exprime, accompagné de belle manière par le bassiste Yasushi Nakamura et le batteur Jérome Jennings. Un trio post-bop de grande qualité, traversé parfois d’effluves pop (« Can’t find my way home »).

Un autre pianiste ensuite, et un univers entièrement différent avec Tigran Hamasyan, et son jazz arménien, très percussif, marqué d’influences orientales et oscillant entre rock et musique contemporaine. De longues plages improvisées, aux contours imprécis, qui désarçonnent le gens habitués au schéma « Thème-chorus-thème » qui est loin d’être présent dans la musique toujours passionnante ce ce trio.

Enfin, changement complet de climat et déplacement enfin autorisé devant la scène pour le spectacle « Catherine Ringer chante  Les Rita Mitsouko« , et le rock and roll fait son entrée place Masséna, avec les puissants riffs  de guitare de Raoul Chichin, fils de Catherine. Le répertoire est bien sur constitué des thèmes du groupe, les fameux « Marcia Baila » , « Andy », « Les Histoires d’A », « Le petit train » (hommage aux déportés en camps de concentration, dont le père de Catherine faisait partie), le groupe est une machine de guerre rock surpuissante, et d’une efficacité redoutable et Catherine s’égosille de belle façon, avec une puissance et une justesse incroyables pour une femme de 64 ans. Incroyable aussi sa maîtrise de la scène, complètement pro, à l’américaine, avec une belle complicité avec les musiciens, et une chaleureuse proximité avec le public, qui culmina lorsqu’arriva enfin le tant attendu « C’est comme ça » qui emporta tout le monde dans son délire électrique. Une belle et réjouissante première soirée. A suivre…

Photo : Noémie Meffre pour Nice-Presse

Ecrit par Gilbert D'Alto

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