#Chroniques : Manu Katché « The ScOpe »

Avec son nouvel album,« The ScOpe » Manu Katché propose une musique résolument moderne et créative, et ce avec l’apport de musiciens qui sont ses compagnons de route de longue date : à la basse, Jérôme Regard, l’ami de toujours, le guitariste Patrick Manouguian et le pianiste Elvin Galland qui réalise l’album, et la participation de plusieurs chanteurs.

C’est un album tourné vers la mélodie et la danse auquel nous avons affaire, un « Scope » des influences et des goûts de Manu, qui a aussi bien joué avec Sting ou Michel Jonasz qu’avec le trompettiste polonais d’avant-garde Tomasz Stanko. Dés le premier morceau « Keep the connexion » on entre dans un groove atmosphérique, assez proche de l’esprit du trip-hop. Le second morceau « Glow » continue dans cette veine mais avec des chœurs et un rythme funk plus appuyé, et un solo de guitare « pinkfloydien ».

On est là loin du jazz, et  ce serait une erreur que de considérer cet album, comme un album de pur jazz. Si le jazz est là (comme dirait Nougaro…) il n’est qu’une pièce du puzzle musical qu’est ce disque. La soul et la pop, en sont quant à elles les pièces principales. Le morceau suivant « Vice » voit  l’apparition de Faada Freddy sur une très belle composition R’n’b. Avec « Paris me manque » seul morceau au titre en français, (et pour cause…) on se rapproche d’un jazz-rap à la Jazzmattazz pour évoquer la nostalgie d’un Paris qui n’existe plus. Avec le morceau suivant « Let love rule » (rien à voir avec Lenny Kravitz) est une complainte pop et éthérée, très agréable. En définitive un album réussi, plaisant, voire planant, mais qui pour certains manquera sans doute un peu de mordant.

Manu Katché  » The Scope  » Anteprima Records . Sortie 01/02/2019

www.manukatché.com

Ecrit par Gilbert D'Alto

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