C’est à deux noms phares e la musique afro-américaine que fut rendu hommage ce week-end à Nice; tout d’abord Stevie Wonder, figure emblématique la soul, du jazz et du funk réunis, et au label Blue Note, pourvoyeur de la grande vague du hard-bop dans les années 50, et ayant enregistré la plupart des grands jazzmen du XXème siècle.
Pour rendre hommage au premier, comme l’avait fait son maître Stanley Turrentine; le saxophoniste-flûtiste Eric Polchi s’était entouré de quelques uns des meilleurs musiciens régionaux : Frédéric D’Oelsnitz, orgue, Jonathan Gritella, guitare, Laurent Sarrien, batterie, et spécial guest impromptu, Jean-Luc Danna, percussions, pour un concert ayant lieu dans une Cave Romagnan bondée, car, le bouche à oreille ayant bien fonctionné, nombreux étaient les amateurs par le son alléchés.
Un répertoire choisi dans le songbook du grand Stevie, mais évitant les sempiternels “Superstition“ ou “Isn’t she lovely“, tubes ressassés par tous. Mais plutôt des pièces moins connues du répertoire du génial multi-instrumentiste aveugle, telles que “Creepin” ou encore “You’ve Got It Bad Girl“. Menès par le ténor rugissant remplaçant la voix, les 4 autres musiciens s’en donnèrent à coeur joie, particulièrement les deux autres solistes, Fred marchant sur les traces de Jimmy Smith et Jonathan Gritella étant proche de l’esprit du compère de Stevie, j’ai nommé Jeff Beck.
Une soirée de folie qui s’acheva sur de nombreux rappels, et un grand moment de convivialité.
Le lendemain, nous nous rendîmes au Shapko Bar où officiait le quintet du trompettiste José Caparros pour un hommage au hard-bop des années cinquante et soixante et au grands noms du label Blue Note. Nous assistâmes donc au concert donné par ces cinq grands musiciens que sont Jose Caparros (tp), Hirokazu Ishida (as), Bruno Bellemin (g), Sébastien Lamine (b) et Hidéhiko Kan (ds).
Le saxophoniste japonais était particulièrement impressionnant, mais l’ensemble du groupe était très lié, et nous pûmes nous régaler de leur maîtrise et de leur inventivité sur des morceaux composés par les fleurons du label, qu’étaient Dexter Gordon, Lee Morgan, (que José semble affectionner particulièrement) ou encore Hank Mobley et même un certain Miles Davis. Rendons grâce à José de prendre le temps avant chaque morceau d’expliquer d’où il venait, sur quel album il figurait, etc…
Un concert de grande qualité, même s’il n’a pas attiré l’affluence qu’il méritait, mais ceux qui étaient présents se sont régalés.
Encore une fois un week-end niçois au son du jazz, et du meilleur. Let’s keep swinging !
Photos : Philou Antsirabe, Serge Lefebvre
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