#LiveReport : Les Zazous de St Germain à la Cave Bianchi

Imaginez être monté dans  »La Machine à explorer le temps » de H.G.Wells le 17 Janvier 2019 à Nice et vous retrouver à Paris, plus exactement à Saint Germain des Près, à la charnière des années 50 et 60, à l’époque où Miles Davis fréquentait Juliette Gréco et composait la musique d’Ascenseur pour l’échafaud pour Louis Malle dont on dit qu’il est l’un des  premiers films de La Nouvelle Vague Gainsbourg composait « La Javanaise » pour la même Juliette Gréco, quand comme le disait Audiard « Toute la rue était dans les caves ».

De plus, l’atmosphère de ce lieu magique qu’est La Cave Bianchi, prédispose à cette ambiance germanopratine avec sa voûte centenaire, ses tables basses et ses fauteuils d’époque. Un lieu magique, dans lequel se produisaient  pour notre plus grand plaisir « Les Zazous de St Germain », un trio composé de Robert Amiach au saxophone et au chant, Fred D’Oelsnitz à l’orgue Hammond et Laurent Sarrien à la batterie.

Dés le départ, le ton était donné avec le fameux « But not for me » dans la version de Chet Baker, enchaine avec « Black Trombone » de GainsbourgCool Jazz et chanson française, nous étions là en terrain connu et apprécié. Par un grand nombre d’ailleurs puisqu’il ne restait plus une place de libre, et votre serviteur passa la soirée debout au bar, ce qui permettait d’être complétement en phase avec l’ambiance puisque placé à deux pas des musiciens. Musiciens qui respirent la joie de jouer et le plaisir de ses retrouver autour de ce répertoire. Ensuite, une reprise « Les Don Juan » du duo Nougaro & Legrand. Nougaro sera d’ailleurs beaucoup mis à contribution ce soir là à travers ses adaptations des standards du répertoire américain comme le « Saint Thomas » de Rollins (« A tes seins »).

Robert Amiach fait office de Mr Loyal et rappelle au public les circonstances historiques de la création de chaque morceau, ou au moins ses auteurs. Fred D’Oelsnitz se révèle un fort doué disciple de Jimmy Smith, et Laurent frappe ses tambours avec finesse et légèreté. La figure de Boris Vian est souvent évoquée à travers ses chansons (« J’suis snob », « Ah si j’avais un franc 50 ») en sus de quelques instrumentaux au parfum be-bop, et quelques clins d’oeil vers cette bossa nova qui montrait le bout de son nez en France au début des années 60, popularisée par le film « Orfeu Negro » de Marcel Camus (1959).

Un véritable bonheur pour les éternels nostalgiques que nous sommes, une soirée jubilatoire !

www.cavebianchi.com

www.musicliveevents.com

Ecrit par Gilbert D'Alto

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