Chronique : Ed Motta « Perpetual Gateways »

ed-motta-1024x937Ed Motta, le Barry White brésilien (autant par la chaleur de la voix que par la corpulence) nous revient avec un nouvel opus, toujours dans la veine de ce jazz-soul « californien » dans l’esprit de ses idoles  Steely Dan et Michael Franks. Enregistré avec l’aide de son mentor, le pianiste, saxophoniste, enseignant et arrangeur de Detroit Kamau Kenyatta, ce « Perpetual Gateways »  est un petit bijou, ciselé à l’or fin.

En 10 titres, le pianiste-chanteur de Rio de Janeiro explore à la fois l’univers de la soul et du groove, et celui, plus intimiste, du jazz vocal. Jazz dont la plupart des musiciens de cet album sont issus, puisque on y retrouve à la basse électrique Cecil McBee Jr (fils du légendaire contrebassiste Cecil McBee dont nous vous parlions dans la chronique consacrée à The Cookers), Marvin « Smitty » Smith, ancien batteur d’Archie Shepp le flûtiste Hubert Laws, la claviériste Patrice Rushen ancienne accompagnatrice de Wayne Shorter, etc.

De la ballade gorgée de soul  « Reader’s choice »  au funk cuivré  « A town in flame », le registre est vaste, et les changements de tempo fréquents, avec des moments de pur swing comme les furieux « I Remember Julie » et « Overblown Overweight ». Un album qui amène de la lumière sur ce printemps naissant, avec des sonorités luxuriantes, des arrangements d’une grande finesse, un son pur et cristallin et une grande diversité d’inspiration. Une réussite.

Ed Motta « Perpetual Gateways » (5 février 2016) – Label : Membran Média

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Ecrit par Gilbert D'Alto

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