Maya Angelou, née en Caroline du Nord en 1928 et décédée en 2004 était une poétesse, actrice, danseuse, productrice de cinéma et de télévision; réalisatrice, professeure, scénariste, écrivaine et dramaturge, essayiste, auteure-compositrice, chanteuse et journaliste afro-américaine, dont l’oeuvre fait désormais référence et est désormais enseignée dans les écoles.
Dans son autobiographie « The heart of a woman », parue aux USA en 1981 et traduite en français sous le titre « Tant que serais noire » (LGF Le livre de Poche, 2008), dont l’action se situe entre 1957 et 1962, elle retrace son parcours de mère, de militante des droits civiques, et de femme noire attachée à son indépendance. Ce récit autobiographique dessine le portrait d’une femme exceptionnelle qui a intégré, jusqu’au coeur de sa vie intime, une véritable révolution mondiale, culturelle et politique. À travers un récit qui nous mène de San Francisco à New York, puis à Londres, à Paris et au Caire, elle trace le portrait des personnes rencontrées dans ce voyage initiatique qui l’ont influencée et l’ont fait devenir ce qu’elle est. Ainsi croise-t-on Billie Holiday, dont elle fait un savoureux portrait. Jack Kerouac, dont le fameux « Sur la route » la poussa à écrire cette autobiographie. Allen Ginsberg dont la poésie « beat » a eu un impact profond sur la sienne. James Baldwin écrivain afro-américain, dont l’oeuvre l‘a profondément marquée, et l’on y rencontre aussi ces figures historiques du mouvement des droits civiques que furent Martin Luther King et Malcolm X. La musique est présente en filigrane tout au long de l’ouvrage, ce jazz et ce blues qui étaient pour les afro-américains la seule forme d’expression et de communication à travers la communauté. Un ouvrage passionnant et indispensable, que tout amateur de jazz et de musique ou de culture afro-américaine se doit d’avoir lu.