De très belles lumières bleutées accueillent, dans une salle comble, le nouveau trio du contrebassiste Avishai Cohen à la scène 55. A ses côtés deux jeunes musiciens Itay Simhovich (20 ans) au  piano et Eviatar Slivnik (la trentaine) à la batterie.

Introduction, comme il se doit, par le maestro à la contrebasse à l’archet, avant d’être rejoint par ses deux acolytes. Tempo lent, belle ligne de basse, les balais caressent les toms, le riff est repris par la main gauche du pianiste puis, archet posé, vient le premier solo d’Avishai. Il enrobe sa contrebasse, la cajole, l’embrasse presque avant de lui faire un calin, la tête tout contre le manche

puis il se redresse regarde ses partenaires et laisse Itay Simhovich à ses trilles. Ils puisent dans le répertoire des deux derniers albums,

certains thèmes sont familiers mais Avishai Cohen n’est pas très disert, il présente ses musiciens en de multiple occasions entre les morceaux mais ne dit rien de ce qu’ils ont ou qu’ils vont jouer. On entend toujours cette musique caractéristique d’Avishai, où le jazz se mêle aux harmonies moyen-orientales. Le set se fini assez vite mais le trio nous offre deux rappels. Un micro est installé, le contrebassiste nous chante un poème de Leonard Cohen qu’il a mis en musique, une mélodie douce, un texte qui appelle à la paix dans cette bloody war pour reprendre les termes du chanteur.

Et ils finissent par une berceuse chantée en hébreu et en espagnol que le leader nous dit avoir appris, il y a longtemps, de sa maman.

Le groupe est applaudi longtemps, debout par le public. Ils reviennent plusieurs fois saluer puis la salle se vide…

Le trio s’est bien renouvelé depuis les départs de Roni Kaspi et d’Elchin Chirinov. Itay Simhovich est encore un peu discret mais après la série de concerts que le trio a déjà prévu, nul doute qu’il sera vite dans la lignée des Nitai Hershkovits, Omri Mor et Shai Maestro qui l’ont précédé au clavier du groupe.

Le 08/10/25 à La Scène 55 – Mougins (06)