#LiveReport : Hermon Mehari Quartet

Le théâtre Alexandre III à Cannes affiche une nouvelle fois complet pour ce Jeudi du Jazz. Hermon Mehari, le trompettiste de Kansas City (désormais parisien) nous propose de découvrir son projet Asmara (Komos 2022) en hommage à la musique du pays d’origine de ses parents l’Érythrée.

C’est une formation originale, différente de celle de l’album, qui l’accompagne, le pianiste chicagoan Rob Clearfield,

le contrebassiste romain Luca Fattorini

et le batteur francilien Antoine Paganotti (il a joué un temps dans Magma). Ils commencent par « Who Dared It » un morceau dédié à son père suivi de « Anthem for Independence » un salut à l’indépendance de l’Érythrée en 1993. Une musique très chaleureuse avec de constants dialogues entre le piano et la trompette. Hermon Méhari entonne le thème à la trompette, entre folklore africain et pur jazz, très vite suivi par ses acolytes. On peut entendre d’autres titres du disque mais en bon natif de Kansas City (la ville de Charlie Parker et Pat Metheny) il a le swing au bout des doigts, il nous offre leur relecture du fameux standard de Frank Loesser, « If I Was A Bell », enchainé avec une musique de mariage érythréen,  » Melsi ». Puissant et élégant drumming d’Antoine Paganotti.


Retour à la tradition jazz avec « Stardust », magnifique intro au piano de Rob Clearfield et conclusion en trompette solo qui fait frissonner par son épure et son intensité.

La fin approche, ils nous jouent leur dernier morceau, même si on espère le rappel ! Cela sera un arrangement piano-trompette d’un vieux folk song étasunien « Shenandoah » dont Bruce Springsteen a fait lui aussi une très belle version.

Très belle façon de conclure en douceur et en émotion ce jeudi du jazz qui marquera les esprits.

Photos : Jacques Lerognon

Ecrit par Jacques Lerognon

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