#LiveReport : Philippe Villa trio

C’est une ambiance chaude qui règne dans l’auditorium du conservatoire d’Antibes ce premier juin. Tout d’abord, ces bois qui tapissent les murs de la salle, parfait écrin pour ce concert comme pour ceux à venir. Et puis il y a cette amitié retrouvée, ce vivre ensemble que nous proposent Philippe Villa et son trio en nous égrenant les histoires de leur nouvel album, Lost in time.

A son piano, Philippe Villa nous raconte, nous conte, morceau après morceau leur genèse.

Philippe Villa, Gérard Juan à la batterie et de Tony Sgro, à la contrebasse mais aussi à la basse, entame ce périple musical par Eveil, le premier morceau de l’album : le ton est donné, légèreté, grâce, tourbillons de notes et d’émotions.

Chaque composition nous emporte dans l’univers des musiciens, un jazz classique, certes, mais dont ils s’approprient les rythmes et les tempos pour créer une image sonore veloutée et cristalline. Puis viennent Obsidienne, Vertiges, Où que tu sois, des morceaux aux résonnances particulières, qui vont puiser dans les sources plus classiques des compositeurs du début de vingtième siècle, Ravel ou Debussy. Take the Long way home, une reprise très inspirée du groupe Supertramp,

Gérard Juan et Tony Sgro donnant subtilement une scansion mi-jazz mi-pop tandis que les doigts de Philippe Villa

courent sur le clavier dynamisant la version, au début très soft, de ce morceau du groupe britannique. Le public pourra même s’offrir une petite récréation, titre composée pour la petite-fille de Philippe Villa. La fin arrive trop tôt – c’est toujours le cas des concerts qui vous éloignent de la pesanteur terrestre – mais chacun repart avec un petit morceau de poésie, un conte, fusse-t-il à rebours, en référence à une des très belles mélodies de cet album.

Ecrit par Corinne Naidet

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