#LiveReport: Peillon Jazz Festival 2025 – Lundi

La dernière soirée de ce Peillon Jazz Festival s’annonce, une nouvelle fois grisante pour l’mateur de jazz. Trois étapes, du jazz des années 70 ( Jean-Luc Ponty “seventies”, du manouche sans guitare “Django” et un hommage à un cher disparu Sylvain Luc célébration).

François Arnaud, violoniste bien connu dans la région, a souhaité rendre hommage à son ainé Jean-Luc Ponty en reprenant une partie de son répertoire celui des années 70.

Une belle équipe azuréenne l’accompagne Éric Sempé à la guitare, Philippe Cocogne aux claviers, Jean- Marc Jafet à la basse et Cédric Le Donne à la batterie.  Nous aurons droit à de nombreux styles, du jazz-rock vintage, des thèmes qui swinguent, un autre qui s’apparent à de la country (mais survitaminé) et même une incursion dans le psychédélique. Les musiciens prennent manifestement beaucoup de plaisir à faire cette musique et nous à l’écouter. Le violoniste duotte avec le piano ou le synthé,

fait deux ou trois petites joutes -manche à manche- avec le guitariste,

Le bassiste se faufile à un moment pour faire son solo (et quel solo). Le batteur

(sans se départir de son fameux sourire) maintient tout ce joli monde en place et en rythme.

Retour du jazz manouche avec le projet Django du saxophoniste Baptiste Herbin. Il est cette fois ci sur la scène non pas en guest mais bel et bien en leader.

Il démontre, une nouvelle fois, que son idée de jouer du Django Reinhardt sans guitare tient parfaitement la route, surtout avec des arrangements aussi bien conçus et une paire rythmique d’exception pour l’accompagner. Sylvain Romano est à la contrebasse

et, le parrain du festival, André Ceccarelli à la batterie. Il reprend les baguettes pour la première fois depuis qu’il s’est cassé le pied au mois de janvier. On le sent un peu crispé au début du set, il a monté ses cymbales, réglé son tabouret. Il empoigne ses balais, un chic, chic, chac sur la caisse claire, un sourire éclaire son visage, la musique est la plus forte!
On ne détaillera pas la liste des morceaux joués, ils sont tous puisés dans le répertoire de Reinhardt, ses compositions ou des thèmes d’autres qu’il a abondamment joués. Baptiste Herbin utilise parfois le solo de guitare comme thème, pour un autre: Djangology Herbinilogué, il insère un thème de Django dans sa propre composition. En final, Tea For Two revisité et son désormais fameux solo à deux saxophone -alto et soprano- embouchés en même temps, performance et virtuosité.

Le public en redemande

mais les techniciens son et lumière doivent préparer le plateau pour l’hommage que le festival a souhaité rendre à Sylvain Luc en invitant sa femme et quelques-uns de ses amis à faire de la musique car c’est ce qui importait à Sylvain. C’est Marylise Luc Florid qui vient, seule, avec sa guitare, débuter cette célébration avec le deuxième mouvement d’une sonate que lui avait écrit son compagnon.

Il y a de l’émotion et de la tristesse mais là encore, la musique est la plus forte !
Thierry Eliez s’installe entre le piano et le Rhodes, Stéphane Belmondo rentre avec trompette et bugle,

Rémi Vignolo tient la contrebasse alors qu’André Ceccarelli reprend sa place aux baguettes.  Horace Silver a composé le thème, ils le jouent. La nuit semble plus fraiche. Le guitariste Louis Winsberg vient ensuite seul avec une acoustique pour une Marseillaise version flamenco. Suivi d’un duo avec l’harmoniciste Olivier Ker Ourio.

Le batteur niçois Yoann Serra prend la place de son ainé derrière les futs, la musique continue de plus belle. Marylise Florid revient ensuite pour deux pièces classiques qu’elle jouait et sur lesquelles Sylvain Luc improvisait. Ce soir, c’est à nous d’imaginer les notes de Sylvain, nous dit-elle. Le groupe joue avec Baptiste Herbin, “Sous le Ciel de Paris” puis un duo très émouvant piano-bugle nous amène vers la fin du concert et du festival…

La fin? Non ! Car Monsieur Le Maire monte sur la scène et annonce à Thomas Layrac et Alban Leloup, les deux directeurs artistiques, ainsi qu’à tout le public que la 6e édition du Peillon Jazz Festival est programmé pour juillet 2026.

Rendez-vous est pris!

Le 07/07/25 place Arnulf – Peillon (06)

Ecrit par Jacques Lerognon

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