Adieu Eric Alberti.

Pour paraphraser Claude Nougaro « Ces temps ci, je l’avoue, j’ai la gorge un peu âcre, le sacre du printemps sonne comme un massacre… » (Paris Mai, 1968) : La faucheuse vient encore d’emporter un grand musicien de jazz en la personne d’Eric Alberti. Cet homme bon et généreux, jovial et amoureux de la vie et ses plaisirs, la bonne chère et le bon vin, a été foudroyé le 16 avril dernier par ce crabe qui le rongeait depuis bientôt trois ans.

Cet excellent pianiste, grand accompagnateur de chanteuses (en particulier de notre collaboratrice Denia Ridley), qui jouait avec tendresse et légèreté, à l’instar de son modèle Bill Evans, venait de retourner à ses amours purement instrumentales avec le trio Stone Bananas créé avec le contrebassiste Marc Peillon et le batteur Jean-Luc Danna pour jouer ses compositions, et avait également rejoint le Blue Note Quintet de ses amis Eric Polchi et Fred D’Oelsnitz, pour y jouer ce hard-bop qu’il aimait tant.

Le monde de la musique perd un grand artiste, l’humanité un être humain de grande qualité, et moi un ami. Ciao, Rirou, la baieta per l’eternita, Buon viaggo.

Photo : Philippe Villa.

Ecrit par Gilbert D'Alto

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