Pour les anglophones « West Indies », ce sont les Antilles. Originaire de l’archipel, le batteur Max Hartcock a intitulé son nouveau disque de ce vocable pour signifier l’importance que revêtent les sons venus de ces îles dans sa musique. Bercé dès son plus jeune âge par la musique antillaise de son père – kompa, gwoka, bèlè, Max Hartock teinte sa musique de cet héritage sonore, suggéré au fil des notes et des mélodies jouées dans cet album.
A la tête d’un quartet (Max Hartock batterie composition, Bertrand Beruard contrebasse, Virgile Lefebvre sax, Richard Turegano piano) le batteur délivre une musique inspirante et inspirée où se mêlent toutes les influences qui ont jalonné son parcours: pop, rock, chanson française mais aussi, les sources du jazz, et de la musique improvisée. Selon les morceaux, la musique se fait caressante ou agressive, planante ou funky mais toujours accessible malgré sa totale liberté. Les mélodies sont riches et plaisantes (« Elle part et revient »,conclusion en beauté du disque) et l’interplay « des musiciens, exemplaire. Le morceau-titre est une transe libertaire et « groovy ». Sax et piano éclatent en volutes, la rhythmique pulse et la joie de jouer est perceptible jusque dans les ballades… Un disque jubilatoire.