#Chronique #Souvenirs #70ans Nice Jazz Festival : L’instant D’après

Comment ne pas oublier l’interprétation de « Take the A train » de cet instant mémorable, certes la transe n’aura pas manquée durant toute cette soirée, les deux rappels, le solo du bassiste Anthony Jackson je crois, le final du batteur Steve Gadd mais la tête de proue de ce moment unique, vous aimeriez bien le savoir, bref juste pour vous dire que nous n’oublions jamais les gens qu’on aime même si c’est en passant par-là, le hasard de la vie.

Faire travailler sa matrice pour s’immerger à nouveau dans le passé demande toujours beaucoup d’envergure aux neurones, une tentative pour l’occasion, jamais je ne raterai le rendez-vous des occasions. Se souvenir du vent dans des oliviers centenaires, de chaque note résonnante, le Jazz n’est pas que du Jazz. Il gravite le long de votre vie.

Le jardin aux milles couleurs se prénommant « Arènes » était « Cimiezement » une route guidant le mélomane. Chaque plateforme réunissait les vibrations, les transmetteurs étaient là, découvrir une mélodie céleste d’un Gershwin dans un répertoire de Jazz, c’était tout de même lui l’origine du Jazz symphonique! Demandez à Ella Fitzgerald à Armstrong ou même Hancock ce qu’ils en pensent ! Je les vois sourire d’ici. D’ailleurs il partira de ce monde aussi tôt que l’ovni qui l’a inspiré. Retrouver dans un morceau de Jazz une variation d’un nocturne, comme une évidence. Ce soir-là une rencontre allait se faire, marcher en aléatoire et finalement se poser devant une scène immense, c’était l’invitation du jour, se retrouver en apesanteur devant un grand petit homme, une vitesse dans les mains, une fluidité dans le jeu, une puissance mentale, pourquoi avoir choisi le piano, on avait dû lui poser cette question mille fois. Il devait certainement se sentir le maître de la beauté de l’instrument, il avait le feeling de son swing, j’étais en admiration de son génie fulgurant. Je ne parvenais pas à comprendre pourquoi un si petit homme dégageait autant d’espérance. Il instruisait aux autres la force mentale, mélodique, inspiratrice et vitale. La musique était là et j’étais subjuguée par sa grandeur cosmique, durant tout son concert je n’habitais plus la terre, une transition éphémère. Ma peine fut grande le jour où j’appris qu’il renaissait sans chaîne pour poursuivre l’infini là-haut. Ma joie rassurée de l’avoir écouté dans ce réel souvent surréel. Nous savons tous que les artistes ne meurent jamais. C’était Michel Petrucciani au Nice jazz Festival en 1998. J’emprunte une citation de Mozart disait-il « La Musique c’est le silence après la musique »

http://www.nicejazzfestival.fr

Ecrit par Isa Dite Lazaza

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