#Folk #Jazz, un oxymore qui dure…

Mariage de la carpe et du lapin, le folk jazz, ou jazz-folk, comme vous voudrez, a néanmoins acquis ses lettes de noblesse.

Né au tournant des années soixante, ce style hybride a dés le départ connu une carrière confidentielle, certes, mais néanmoins bien réelle, avec des albums légendaires comme « Happy Sad »  de Tim Buckley ou « Astral Weeks » de Van Morrison. 

La tournure que prenait le rock a ce moment là, (dureté de la mélodie, si tant est qu’il y en ait une… amplification extrême) n’était pas faite pour intéresser ces musiciens et chanteurs exigeants. Aussi se tournèrent-ils vers le jazz, qui, après la tourmente free, se remettait lui aussi de ses émotions, et cherchait une nouvelle direction. Aussi était-il naturel qu’il se retrouvent…

L’acousticité extrême, la présence omniprésente du blues (musique folk à l’état pur, folk music signifiant « musique du peuple »), prouesse instrumentales, tout était réuni pour donner à ce style un essor certain. Et dans la décennie suivante, on vit apparaître de nombreux musiciens qui tentaient cet improbable alliance : aux Etats-Unis, Joni Mitchell (la reine du genre), Rickie Lee Jones, Tom Waits dans une certaine mesure,  The Band, et même Bruce Springsteen dans ses premiers albums. 

Au Royaume-Uni, Joan Armatrading, John Martyn, Richard Thompson, Van Morrison toujours là, ; Pentangle,  et bien d’autres., même Led Zeppelin fut tenté par l’aventure acoustique (le troisième album)

De nos jours, le style est présent chez de nombreux artistes tels que Ben Harper, Piers Faccini, Yol, Steve Shehan, et la liste ne cesse de s’allonger. Le folk-jazz, alliance de deux musiques traditionnelles, mais ouvertes et en constante évolution, a encore de beaux jours devant lui.

Ecrit par Gilbert D'Alto

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