#Jazz & #Littérature : George Benson « The Autobiography » with Alan Goldsher

Sur la carte du jazz, Pittsburgh Pennsylvanie, n’est pas un endroit mythique comme le sont New York, New Orleans, Chicago ou Los Angeles. Néanmoins, c’est là que celui qui allait devenir le guitariste de jazz le plus connu au monde, George Benson, y vit le jour et fit ses débuts. 

Dans sa fascinante autobiographie, disponible hélas uniquement en anglais, il raconte son incroyable parcours qui mena un jeune guitariste de blues à devenir une superstar internationale, et à côtoyer les plus grands noms non seulement du jazz mais de la musique américaine en général. Au fil de ces pages, nous croisons Bill Cosby (auteur de la préface) Miles Davis, Quincy Jones, Frank Sinatra, Sammy Davis Jr, Myriam Makeba, Al Jarreau, Stevie Wonder, et d’autres encore du même acabit. Mais la route fut longue pour George… Très vite remarqué par ses pairs pour son précoce talent, Il est engagé par l’organiste Brother Jack Mc Duff, rival de Jimmy Smith dans les années cinquante et soixante, qui l’intègre à son quartet et emmène George tourner avec lui dans ce qu’on appelait le « chitlin’ circuit », les clubs du Sud réservés aux gens de couleur. Les anecdotes qui relatent cette période sont parmi les plus croustillantes du livre. Puis c’est le départ pour New York, où il fréquente la crème du jazz Monk, Sarah Vaugan, Barney Kessel, Jim Hall, jusqu’à ce qui soit remarqué par un certain Miles Davis, qui l’invite à enregistrer sur son disque « Miles in the Sky » (1968). George est à deux doigts de rejoindre le groupe de Miles, mais celui ci lui préféra le son plus « rock » de l’anglais John Mc Laughlin. Ayant compris la leçon de Miles qui veut toucher un public autre que le cercle restreint des amateurs de jazz, George va commencer à enregistrer des albums plus proche de la pop en vogue, reprenant des tubes comme « White Rabbit » du Jefferson Airplane ou ‘California dreamin’ des Mamas & Papas. Puis c’est la rencontre  avec Nesuhi Ertegun, fondateur avec son frère Ahmet de Atlantic Records, qui le signe pour son nouveau label,  et va décider avec un flair de businessman avisé de tabler sur le talent de chanteur de George, qui jusque là se voyait avant tout comme un guitariste aimant occasionnellement chanter, mais certes pas comme un chanteur de premier plan. Et l’album « Breezin », voit le jour , la reprise de « This masquerade » de Leon Russell (ancien pianiste de Joe Cocker) devient un énorme tube, et la carrière de « crooner », le succès de George est lancée. Suivent d’autres chansons dont le fameux « Give me the night ». Si Benson n’abandonnera jamais vraiment le jazz, il est devenu une superstar internationale, et le reste appartient à l’histoire.

George Benson « The Autobiography » with Alan Goldsher. Da Capo Press.

Ecrit par Gilbert D'Alto

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