#Jazz & #Art Histoire de la pochette de disque de Jazz – 1ère partie

Comme l’a souligné le peintre Wassily Kandinsky, peinture et musique ne sont que deux façons de se représenter d’une manière abstraite le monde dans lequel nous vivons. La rencontre de ces deux formes artistiques sur un unique objet, le disque en l’occurrence, apparaît finalement aussi naturelle qu’inéluctable. Des peintres aussi célèbres que Salvador Dali ou Andy Warhol l’ont d’ailleurs bien compris et apporteront par la suite leur contribution au développement de l’illustration musicale.

Le premier illustrateur de pochette fut André Girard. Peintre et illustrateur, il a aussi conçu le Logo de Columbia Records.

En 1937 la première pochette de 78t fut créée, il s’agit de l’album « Smash songs » de Rodgers and Hart. C’est un mélange de photo noir et blanc (la façade de l’Imperial Theater) et de dessin (les cercles concentriques rouges).

En 1940, Alex Steinweiss mettra au point la première pochette illustrée d’un LP (Long Play Record), par un graphisme approprié, donner une représentation visuelle d’un contenu qui ne s’adresse qu’à l’oreille. «  J’aime tellement la musique et j’avais tellement d’ambition que je voulais que les gens entendent la musique en voyant l’œuvre d’art. »

L’influence de la pochette décorée sur l’accroissement des ventes ne faisant aucun doute, son modèle deviendra le standard pour tous les disques à paraître dans les quarante prochaines années. Et Alex Steinweiss lui-même composera plus de 1000 pochettes, dont certaines seulement dans le domaine du jazz notamment pour Louis Armstrong, Duke Ellington, Benny Goodman et Count Basie etc… Mais Alex Steinweiss était plus attiré par la musique classique, il embaucha Jim Flora, qui lui était un passionné de Jazz.

Jims Flora conçut dans les années 40 des pochettes aux couleurs vives présentant généralement des caricatures de musiciens. Les illustrations limitées à une, deux ou trois couleurs étant à l’époque beaucoup plus simple à reproduire que les photographies. Après avoir quitté Columbia, il travaillera dans les années 50 pour RCA et continuera à dessiner ses pochettes toujours dans un style proche de la bande dessinée, insufflant à ses compositions un réel sens du mouvement et une vivacité due à une savante utilisation des couleurs, pour Benny Goodman, Louis Amstrong

Les dessins naïfs de Jim Flora évoquent une joie de vivre, une insouciance et le jazz festif propre au Jazz Hot des années 20 et au swing de la belle époque. Après avoir quitté Columbia , Il travaillera dans les années 50 pour RCA.

Ensuite viendra un dessinateur classique de la pochette, David Stone Martin. Regardez ce que nous entendons et vous verrez comment l’art et la musique se combinent dans une harmonie presque parfaite.

Ecrit par Jacky Ananou

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