#JAZZ& #LITTERATURE « Sounds Of Surprise » de Franck Médioni

 

Alors que l’on célèbre cette année (2017), le centenaire du premier enregistrement de jazz, (Livery Stable Blues), celui de la naissance de Monk, Dizzy Gillespie, Ella Fitzgerald et John Lee Hooker, Franck Médioni, c’est peut-être le bon moment pour faite le point sur cette musique que l’on aime.

Franck Médioni, journaliste, écrivain et producteur radio, nous propose dans son nouvel ouvrage, un voyage au cœur du jazz en cent étapes et autant de disques. Le premier, Louis Armstrong Hot Five publié en 1928, fut probablement en 78 tours, le dernier de la sélection, « Without A Net » de Wayne Shorter, vit sa vie désormais aussi en version numérique HD. Avant d’embarquer, Médioni présente –fameux challenge- en une cinquantaine de pages, une brève histoire du jazz, de sa naissance dans les champs de coton du sud des États-Unis, puis sa croissance dans bordels de la Nouvelle-Orléans aux frissons du Free-jazz en passant par la révolution du Be-bop ou le prolifique protéiforme John Zorn. Il n’oublie pas le côté sémantique du mot Jazz, lui-même, mais ne tente pas d’en définir les contours, se rapportant aux mots de Leonard Bernstein qui font le titre de cette anthologie pour qualifier cette épopée culturelle et sociale majeure du siècle dernier, « Sounds of surprise ».

Il n’y a pas de hiérarchie dans ce recueil, chacun des 100 albums choisis a droit à une double page, illustrée de la pochette de l’album en noir et blanc. L’auteur s’autorise tout de même, en fin d’article, d’ajouter à son choix premier, d’autres albums qu’il estime presque aussi indispensables, Ray Charles n’en a qu’un Miles Davis dix. Logique. La chronique présente l’artiste, le disque choisi et le conteste historique de la parution dans la discographie du musicien. Érudit, mais jamais didactique, le néophyte trouvera des pistes pour le guider dans l’univers si vaste du jazz. L’amateur éclairé pourra lui, découvrir au détour de la sélection, forcement subjective, de l’auteur, des n qu’il connait moins bien, des genres auxquels il n’a jamais prêté attention. Le jazz c’est de la musique afro-américaine, du coup l’auteur ne laisse que très peu de place (moins d’une dizaine) à des non-étatsuniens. Attendons donc un nouvel opus qui explorerait le jazz italien, scandinave, israélien et toutes les nouvelles branches de cette musique qui est, avant tout, liberté.

Ecrit par Jacques Lerognon

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