Trois soirs pour célébrer un géant. Sous la direction de Pierre Bertrand, le Nice Jazz Orchestra consacre son nouveau programme au maître de la poésie sonore, Wayne Shorter. Un hommage ample, inventif et vibrant, où l’esprit de liberté du compositeur américain rencontre la puissance collective du big band niçois.
Disparu en 2023, Wayne Shorter reste l’un des compositeurs les plus visionnaires du jazz moderne. De ses années Blue Note aux aventures cosmiques de Weather Report, son œuvre a sans cesse brouillé les frontières entre écriture et improvisation, lyrisme et abstraction. Le Nice Jazz Orchestra, formation phare de la Côte d’Azur, choisit aujourd’hui de lui rendre hommage à travers un projet ambitieux : Wayne – Full Big Band Nice Jazz Orchestra.
Après un premier hommage en septet salué par la critique, le NJO change d’échelle et convoque toute sa formation pour revisiter le répertoire tardif de Shorter. Un défi musical autant qu’un geste d’amour envers un artiste qui n’a jamais cessé d’explorer les territoires de l’invisible.
Sous la direction musicale de Pierre Bertrand, saxophoniste, compositeur et arrangeur multi-primé, le NJO déploie une lecture puissante et subtile de ce corpus complexe. On y retrouve l’écriture sophistiquée de Shorter, ses harmonies suspendues, ses silences éloquents, mais transfigurés par la richesse orchestrale du big band.
Les arrangements originaux du NJO dialoguent avec ceux généreusement prêtés par l’Orchestre National de Jazz de Montréal. Cette complicité franco-québécoise s’incarne aussi sur scène avec la participation du trompettiste montréalais Ron Di Lauro, aux côtés du fidèle Sylvain Gontard, figure bien connue des amateurs de jazz azuréens.
Trois dates, trois occasions de plonger dans un univers sonore d’une intensité rare. Le Théâtre Francis-Gag, accueillera l’orchestre les 7, 8 et 9 novembre 2025 (vendredi et samedi à 20h, dimanche à 15h).
Durée : environ 1h20.
Tarifs : de 5 € (étudiants) à 18,80 €.
Réservations : theatre-francis-gag.org
« La musique n’est pas quelque chose qu’on finit. C’est une conversation sans fin. » Wayne Shorter
