#LiveReport : Fred Perreard Trio & Seb Chaumont 4tet feat. Yoann Serra

Ce fut une soirée exceptionnelle, jazzistiquement parlant, qui mena l’équipe du Jazzophone ce jeudi 21 décembre 2017 de la Cave Romagnan au Kosma Bar à Nice, pour y admirer deux formations de pur jazz, toutes deux de très haut niveau.

Tout d’abord le trio de Frédéric Perreard, jeune pianiste prodige, habituel accompagnateur de Pierre Marcus dans le quartet de ce dernier, où figure également Baptiste Herbin, avec lesquels il s’était produit sur la scène du Nice Jazz Festival en tant que gagnants du Tremplin 2016. Le trio effectuait une courte tournée niçoise en vue de présenter les compostions, toutes dues à la plume de Frédéric Perreard, qui figurent le prochain album du trio « Romantic Sketches« , actuellement en crowdfunding, et qui sera enregistré en janvier prochain à Paris.

Cette mini tournée les mena dans divers endroits, certains privés, et d’autres publics comme la Galerie Depardieu ou le Shapko, mais c’est à la Cave Romagnan où ils concluaient leur tournée que nous avons eu le plaisir de les écouter. Et ce fut un bonheur.  Des brillantes compositions, d’une complexité certaine mais ne perdant jamais de vue le swing, une rythmique impressionnante (Samuel F’Hima, contrebasse, Arthur Allard, batterie) multipliant les polyrythmies, un jeu de piano très moderne, évoquants des gens comme Brad Mehldau ou Aaron Goldberg, Un vision d’ensemble de ce que l’on nomme « the art of the trio », tout était réuni pour un moment quasi-parfait.

Nous pas nous ont guidés ensuite vers le Kosma Bar, situé dans le bas de la ville, prés de la place Masséna, pour y assister à un concert donné par le quartet de Sébastien Chaumont, qui recevait ce soir en guest Yoann Serra, l’un des meilleurs batteurs français (lire son portrait dans le Jazzophone #3), et ce fut là aussi un ravissement.

Toujours entouré de ses fidèles comparses Olivier Slama (piano) et Sébastien Lamine (contrebasse) deux purs garants de la tradition be-bop, et pulsé par le jeu intense de Yoann Serra, Sébastien Chaumont se dépassa dans un set qui mêlait standards bop  et hard-bop mais aussi des classiques du blues et du swing comme ce « One Bourbon, one scotch one beer » dans lequel il se révèle être un excellent chanteur, fonction qu’il occupe de plus en plus dans le quartet. Grand moment.

En bref, une soirée qui prouva encore une fois que « Jazz Lives ».

Photos : Alain Fontana

www.fredperreard.com

www.caveromagnan.free.fr

www.kosmapiano-bar.fr

Ecrit par Gilbert D'Alto

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