#LiveReport : Week-end Jazzy sur la Riviera : Marcus King Band, Marjorie Martinez, Pierre Marcus « tribute to Monk »

Un week-end chargé et rempli d’émotions pour l’équipe du Jazzophone, qui nous vit en divers endroits applaudir de l’excellente musique tous styles confondus.

Nous nous rendîmes tout d’abord au Cap Cinéma de Cagnes sur Mer où se poursuivaient les concerts de la saison « All That Jazz » qui sera hélas bientôt définitivement terminée faute de renouvellement du contrat. Marcus King Band. Le choc. Dés le premier morceau, frissons ! Une voix à la Janis Joplin au masculin, un jeu de guitare réminiscence d’Hendrix ou Stevie Ray Vaughan, voire Mike Bloomfield, le jeune homme (22 ans !) est déjà un grand. Accompagné par un groupe de six musiciens soudés comme un poing  : Jack Ryan batterie Stephen Campbell basse, Matt Jennings piano électrique et orgue Hammond  (avec la cabine Leslie, sil vous plaît !), Dean Mitchell saxophone, et Justin Johnson trompette, trombone et vocaux, ils jouent  une musique profondément américaine, à la confluence du blues, du rock, de la soul époque Stax avec des envolées jazz de la part des cuivres et des claviers. Une profonde sincérité se dégage de cette musique exécutée à la perfection par des musiciens à la technique sans faille et gorgés de feeling. Une réelle découverte et un grand moment d’émotion (la ballade « Rita is gone »). Ils reviennent en Octobre en France, ne les ratez pas.

Lendemain, nos pas nous guidèrent vers la Cave Romagnan,Marjorie Martinez présentait des extraits de son nouvel album en hommage à Billie Holiday. Une formation entièrement acoustique pour l’accompagner interpréter les grand standards de Lady Day, tels que « Them there eyes » ou encore « Good morning heatache«  et aussi d’autres classiques du blues et du jazz, Linus Olsson était à la guitare acoustique, Christian Pachiaudi à la contrebasse et Jay Metcalf  l’époux de Marjorie Martinez, au saxophone ténor. Un trio de haut vol pour une performance de grande qualité, sincère et émouvante, pleine de finesse, de musicalité et aussi d’émotion.

Enfin pour terminer ce week-end, nous nous rendîmes au Shapko Bar pour y entendre l’hommage rendu par Pierre Marcus à une autre grande figure de la musique afro-américaine, j’ai nommé Thelonious Monk Accompagné par un trio de musiciens parisiens (Karim Blal piano Julien Dubois saxophone alto et Jean-Baptiste Pinet batterie), l’enfant prodige de la contrebasse niçoise désormais parisien nous donna un concert de grande qualité malgré la fatigue des musiciens qui terminaient là un marathon de quatre concerts en trois jours ! Revisitant la musique si particulière de Monk, les quatre hommes se lancent dans des longues improvisations magnifiant les thèmes monkiens (« Straight, no chaser » « Rythm-a ding » et autres  »I mean you » ou « In walked Bud ») avec des soli particulièrement brillant , en particulier ceux du pianiste Karim Blal.  Lors de la jam finale, le quarter fut rejoint par le guitariste italien Andrea Bazzicalupo pour un blues de toute beauté. Une parfaite conclusion à ce grand week-end musical dans lequel nous avons exploré diverses facettes de cette musique afro-américaine que nous aimons tant et défendons avec passion.

Photos : Didier Bergen, Philou Antsirabe, Alain Fontana.

www.marcuskingband.com

caveromagnan.free.fr

www.pierre-marcus.com

www.shapkobar,fr

Ecrit par Gilbert D'Alto

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